diptyque, c'est un peu comme meetic. C'est pour la rime car au delà, certaines comparaisons seront à proscrire. A vous de juger...
Pour trouver la bonne bougie et la garder longtemps, 4 règles d'or :
- faire le bon choix : quand vous achetez une bougie, donnez une petite claque sur le fond du verre plein sur un coussin. Une fois le pain de ciré délogé, la fragrance se laisse découvrir par sa trace olfactive au fond du verre. A froid, la bougie dévoile le parfum qu'elle exhale une fois allumée.
- maîtriser le temps : au premier allumage, laissez la bougie brûler une heure afin que la mèche s'imprègne de paraffine et se consume parfaitement. La cire se creusera ensuite de façon homogène. Pour les autres fois, laissez brûler la bougie par tranche de 2 ou 3 heures.
- soigner la mèche : coupez la régulièrement comme les tiges d'un bouquet afin d'éviter que la bougie ne fume. Recentrez la également régulièrement pour éviter que le verre ne noircisse.
- préserver sa relation : évitez de placer votre bougie dans un courant d'air et placez la idéalement sur un socle pour éviter un contact direct avec une surface de verre, bois ou marbre. Ne la déplacez pas allumée ou chaude. Pour préserver sa senteur, posez un couvercle sur celle-ci quand elle est refroidie.
Myriam Badault l'annonçait dans son interview ce matin : pour fêter les 50 ans des bougies diptyque, de nouvelles senteurs seront proposées cette année, issue de l'herbier confectionné recueillant plantes et fleurs du monde entier.
Avant l'été avec Eucalyptus, voici, en exclusivité pour le blog, la bougie Jonquille.
Une belle idée car la jonquille sauvage est en passe de devenir une espèce protégée. Avec l'urbanisation, elle se réfugie dans les sous bois alors que son habitat naturel était les prairies humides. Dans certains régions, la cueillette est restreinte : la Creuse autorisait l'an dernier au maximum la cueillette de 10 tiges par personne!
Avec diptyque, aucune restriction et donc aucune crainte de franchir...la ligne jaune.
Pour fêter ce lancement, diptyque offre une bougie aux lecteurs du blog.
Pour gagner, c'est très simple. Ecrivez moi à l'adresse [email protected] avec la mention "jeu diptyque", avant samedi minuit. Un tirage au sort aura lieu dimanche pour désigner un gagnant.
«Un seul printemps dans l’année... , et dans la vie une seule jeunesse.» Simone de Beauvoir, écrivain français (1908-1986)
La bougie Jonquille est en vente au prix de 42€ la bougie 190g sur le site de diptyque
Dans mon parcours d'initiation, j'ai pu rencontré Myriam Badault à deux reprises, notamment lors du lancement du parfum "Volutes".
Directrice marketing, elle perpétue l'oeuvre des créateurs en la maintenant toujours dans la modernité, et en se remettant systématiquement en questions.
A ce propos, j'ai pu lui poser toutes les questions que je me posais depuis ma plongée dans cet univers.
1/ La maison propose très régulièrement des nouveautés. Quelles sont les prochaines nouveautés ?
Ce qui est passionnant chez diptyque, c’est la multiplicité et la diversité des projets, et ceci est vraiment lié à l’histoire de la marque (créatrice et éditrice de tissus à l’origine), à l’éclectisme et à la curiosité de ses fondateurs.
Aujourd‘hui nous imaginons des projets liés aux parfums pour la maison, pour soi, des produits de soin, et de petits objets de décoration.
Le fil rouge entre ces univers reste le parfum, la narration, un parti pris créatif, l’esthétisme et la qualité.
Sans pour autant se prendre au sérieux ! mais il est important qu’un projet soit juste et qu’il ait du sens.
Nous travaillons actuellement sur de nouveaux parfums. Nous entretenons en permanence des conversations avec les quatre parfumeurs – Olivia Giacobetti, Cécile Matton, Olivier Pescheux et Fabrice Pellegrin- avec qui nous créons nos fragrances.
Certains projets peuvent être finalisées en un an, d’autres ont pris jusqu’à trois ans.
Notre prochaine Eau de toilette s’appelle Eau Mohéli, elle sera lancée début mai. C’est un projet très important pour nous car il nous permet de mettre en avant notre savoir faire en terme de matière première et notre implication réelle sur le sujet. Pour assurer le développement d’une qualité très spécifique d’Ylang, entrant dans la composition de l’Eau Mohéli, nous nous allions à Givaudan, pour la mise en place de pépinière d’Ylang, sur l’île de Mohéli, dans l’archipel des Comores.
Nous préparons également un projet très important en terme d’innovation pour l’automne. Il s’agit d’un objet, avec une forte dimension décorative, permettant de parfumer son intérieur. C’est un objet qui en terme d’usage et de rémanence va venir compléter notre collection qui se compose aujourd’hui d’ovales parfumés, bougies, vaporisateur d’ambiance et sablier.
Sabliers, dont la gamme de senteur sera étendue au printemps.
Et l’année sera émaillée de nouvelles senteurs de bougie, une pour chaque saison.
L’année 2013 marque en effet le cinquantième anniversaire du lancement du premier trio de bougie parfumée diptyque, Thé, Aubépine, Cannelle. Et nous souhaitions célébrer cet évènement en enrichissant notre collection avec de nouvelles senteurs. Le printemps nous permet de découvrir la Jonquille et pour l’été nous avons créé une bougie Eucalyptus
2/ En tant que directrice de création, comment alimenter son imagination et être en permanence en veille, travail solitaire ou collectif ?
Il faut être curieux de tout et tous, très à l’écoute.
Nous avons la chance d’évoluer dans un univers de marque extrêmement riche, polymorphe. C’est un peu comme un prisme, les sources d’inspiration sont là , tout dépend de la façon dont vous les regardez et les interprétez. A mon sens cette marque est un formidable catalyseur.
Tout est prétexte, une recette de cuisine peut être à l’origine d’un accord parfum inattendu, une matière première de parfumerie, un geste du quotidien que l’on aura envie de réinventer, un souvenir, un lieu, un livre, le travail d’un designer ou d’un graphiste, la conception d’un objet, …et puis à un moment tous les éléments s’assemblent, résonnent et donnent un vrai sens et une légitimité au projet.
Il suffit de regarder, d’absorber, de partager avec les talents créatifs, qu’ils soient parfumeur ou designer, les industriels et les artisans, chacun apportant sa sensibilité et son savoir faire au développement d’un projet. Après avoir imaginé et partagé une vision du projet avec tous ceux qui vont intervenir lors du développement , mon rôle devient plus celui d’un chef d’orchestre !
3/ Au delà de la création, quel est le secret pour concilier, réaliser plusieurs lancements en même temps, penser aux futurs produits, faire vivre les gammes ?
Comme je le disais précédemment il faut entretenir des conversations permanentes. Il faut savoir se laisser du temps (la chose la plus précieuse !) et un peu de liberté pour pouvoir penser hors cadre, faire des projets plus prospectifs qui ne verront le jour qu’à une toute petite échelle mais permettront de tester une gestuelle, d’explorer l’usage d’un matériau, l’esthétique et l’ergonomie d’une forme, d’évaluer la cohérence par rapport à l’univers de la marque.
Nous avons aujourd’hui nouer des liens avec des talents créatifs que nous choisissons en fonction des projets. L’idée est de construire une équipe totalement dédiée autour de chaque projet. Pas de compétition.
Si au démarrage du projet, notre vision est suffisamment claire et définie, il n’y a pas de raison pour que nous n’arrivions pas à le formaliser. Cela peut juste prendre un peu plus de temps que prévu !
Je pense que c’est très enrichissant de gérer plusieurs lancements en même temps. Cela permet de se concentrer sur différentes problématiques, de pouvoir prendre du recul, cela permet également de préserver la cohésion de la marque et de son expression au travers de ses produits.
4/ diptyque a voulu retraduire l'odeur de la boutique à travers le 34 boulevard Saint Germain. À l'origine il y avait des tissus chez diptyque. Avez vous déjà imaginé un parfum qui reproduirait l'esprit de ces tissus toujours contemporains ?
Très honnêtement nous ne l’avons jamais envisagé, car cela ne correspond pas à la façon dont nous créons les parfums (pour la maison, ou pour soi).
Au départ de chaque senteur, il y a toujours une expérience tangible, un lieu, un souvenir olfactif, une matière première… exprimer « l’esprit des tissus en parfum » est un travail beaucoup plus conceptuel et subjectif.
C’est une autre façon d’aborder la création olfactive, mais pourquoi pas….
La capture d’odeur, ainsi que les évolutions en terme de traitement des plantes à parfum, la mise en place et la restauration des filières de matières premières, sont aussi des champs d’exploration sans fin !
5/ diptyque est réputé pour ses produits dont ses bougies. De belles senteurs, un joli packaging mais qu'est ce qui explique le prix d'une bougie diptyque là ou certains ne voient que de la paraffine dans un verre de cuisine ?
Ce qui explique le prix d’une bougie diptyque c’est la bougie en elle-même et non le packaging comme vous le soulignez si bien.
Ce qui distingue une bougie diptyque ce sont :
- Le parfum
- Le mode de fabrication
La mise au point d’une bougie est techniquement plus complexe que celle d’une eau de toilette, la chaleur venant interférer dans la diffusion du parfum.
Certaines matières premières ont besoin de beaucoup de chaleur pour diffuser, d’autres se dénaturent au contact de la chaleur….
L’objectif est de trouver le meilleur compromis entre le parfum, la formule de la cire et la taille de la mèche, pour obtenir d’une senteur à l’autre le résultat le plus homogène possible en terme de performance olfactive et de qualité de brûlage.
Ce qui signifie concrètement qu’entre une bougie Figuier 70, 190, 300, 1500 g, la formule de la cire va être étudiée de manière à être adaptée au contenant, nombre de mèche…
A chaque senteur correspond un assemblage de cires spécifiques et une mèche. Le cycle de fabrication est de deux jours, et nécessite douze opérations manuelles. Nous glissons maintenant dans nos produits une notice, qui nous permet de partager avec nos clients ce savoir faire spécifique.
La mise au point des parfums est tout aussi complexe que pour une Eau de Toilette, et nous ne nous interdisons pas l’usage de certaines matières pour des raisons de coût.
Pour compléter la réponse, Myriam m'a donné l'exemple de la bougie géante Tubéreuse "intérieur et extérieur", de 1 500g disponible au prix public de 190€.
Pour la réaliser, diptyque s'est associé avec la célèbre manufacture de porcelaine de Virebent, installée dans le Lot, en France, depuis 1924.
Choisi pour son touché rustique et son impact visuel artisanal, le grès donne vie dans la matière à l’ovale graphique, emblématique de la marque.
Exclusivement manuel, le processus de fabrication de cette bougie diptyque ne nécessite pas moins de neuf opérations successives.
La barbotine, mélange de terre et d’eau, est coulée dans un moule de plâtre, où elle se love dans la forme creuse de l’ovale.
Après une longue attente de plusieurs heures, il est ensuite cuit à 980°, puis recouvert d’émaux, à l’intérieur et à l’extérieur, puis estampillé sur le dessous du nom des deux maisons.
Une dernière cuisson à 1280° fait fondre l’émail qui, fusionnant avec la terre, lui apporte une solidité et un fini subtil, brillant satiné.
La bougie « intérieur et extérieur » est présentée dans une boite à chapeau, fermée d’un large ruban, un étui délicat qui apporte un supplément d’âme à cette édition d’exception.
Afin de parvenir à la parfaite restitution de son concentré, la bougie « intérieur et extérieur » bénéficie d’un assemblage de cires de grande qualité, spécifiquement mis au point et évalué à chaud et à froid par un cirier. Pour garantir la combustion optimale et homogène de chaque bougie, le choix de la mèche joue aussi un rôle primordial, ici au nombre de 4, tressées en coton, armées en leur centre de cellulose.
Pour illustrer le tout, voici une courte vidéo :
6/ D'eaux de toilette, diptyque propose des parfums, une volonté de gagner en intensité ?
L’idée derrière les Eaux de Parfum est double :
- Avoir des produits plus rémanents
- Mais également apporter un nouvel éclairage sur ces notes en exacerbant une des facettes olfactives.
Il ne s’agit pas simplement d’une montée en concentration, qui d’ailleurs peut s’avérer extrêmement décevante… nous l’avons vécu sur Do Son, ou nous avions poussé la concentration à 30% et il ne se passait rien ! mais d’un vrai travail de recréation, visant à mettre en évidence une autre facette de la fragrance, de son histoire… certaines matières premières sont ajoutées, d’autres surdosées.
La collection sera enrichie à l’automne d’Eau de Parfum pour Tam Dao et Eau Duelle.
Pour Tam Dao, nous avons cherché à renforcer la facette boisée de la note tout en restant très fidèle à l’inspiration indochinoise de la note et à la spécificité olfactive du Santal de Mysore qui entre dans la composition de la note.
Totalement déraisonnable.
Le flacon qui abrite les Eaux de Parfums véhiculent tout à la fois cette idée d’intensité (le noir) et d’autres éclairages (les illustrations sont traitées en négatif). Il confère aussi à ces produits une certaine forme de sophistication.
7/ Pourquoi un parfum diptyque plutôt qu'un autre ?
Pour ses parti pris olfactifs et pour son écriture.
Il y a une histoire derrière chaque senteur, et une vraie volonté d’aborder la création olfactive avec liberté, en dehors des sentiers battus, sans chercher à tester la performance d’un produit.
La dimension créative prime, le plaisir de découvrir une odeur et de la porter est essentiel.
Notre façon de répondre aux attentes et à la diversité de nos clients se fait par le biais de notre collection qui compte aujourd’hui une vingtaine de senteurs allant de la Collection Hespéridés à Volutes en passant par le 34.
Le lien entre toutes ces notes est ce que nous appelons l’accident olfactif. Il s’agit d’un accord, une alliance de matières premières, qui va créer une aspérité dans la note, un léger défaut, qui va créer de l’intérêt et de l’addiction.
C’est notre secret de création… »la diptyque touch »
8/ Il y a eu le pot pourri, puis les bougies, puis les parfums mais aussi le soin, d'autres univers sont ils explorables ? et si oui, lesquels ?
L’histoire de cette maison fait que de multiples univers sont explorables, liés à la décoration de la maison, aux accessoires , aux textiles… c’est un formidable champ de recherche et d’expérimentation pour les années à venir… mais il faut que les choses aient du sens, qu’elles soient parfaitement exécutées, et que l’on ait le sentiment qu’il n’aurait pu en être autrement.
35 bougies différentes aux noms désormais mythique (Ambre, Choisya, Foin Coupé, Opopanax, Oyédo, Vétyver...) au format classique de 190 grammes et des exclusivités à retrouver en boutique,
4 bougies colorées de 300 grammes (Baies "noire", Feu de Bois "grise", Figuier "verte", Tubéreuse "rouge"),
4 bougies "intérieur et extérieur" de 1.500 grammes (Baies, Feu de Bois, Figuier, Tubéreuse) et une série de mini bougies de 70 grammes proposée chaque saison.
A cela s'ajoute des vaporisateurs d'intérieur, des palets parfumés, 3 modèles de photophores et un sablier.
Cet étonnant inventaire pourrait résumer les 50 ans de la bougie chez diptyque. Mais cela pourrait être trop restrictif...
Tout a commencé... en 1963 à Sainte Geneviève des Bois sur proposition du cirier de diptyque qui propose 3 parfums : Aubépine, Cannelle et Thé.
De produit de luxe, le trio diptyque souhaite en faire un objet simple, authentique et de qualité, reprenant l'idée de la chandelle arrivée au VIIIème siècle grâce aux vénitiens, empruntant déjà à la tradition arabe.
Des étiquettes faites à la main posées sur des verres achetés au BHV... aux bougies fabriquées depuis ce temps, par le cirier Jean Claude Bullens, à Argenteuil.
Puisqu'il y a encore tant à dire, je ne vais pas vendre la mèche...retrouvons nous cet après midi... pour quelques informations brûlantes
De diptyque, certains, comme moi, jusqu'à un passé récent, ne connaissent que leurs bougies parfumées. D'autres ont découvert leur parfum et certains apprécient les produits de l'Art du Soin. De l'ovale des flacons aux codes graphiques et le noir et blanc des étiquettes, ou bien une odeur familière, c'est tout cela diptyque.
Pourtant, après une visite à la boutique historique, j'ai découvert un univers si riche que la simple évocation de la sortie de telle ou telle nouvelle bougie ou parfum m'aurait semblé trop partielle.
Je suis donc parti à la rencontre de cette maison.
Ce n'est pas une mais plusieurs rencontres qui ont été initiées durant plusieurs semaines, afin de mieux comprendre tant diptyque développe un univers riche, et fait appel à de nombreux talents.
Rencontre protéïforme dans le passé et dans le présent pour vous présenter en exclusivité cette semaine quelques nouveautés.
Pour bien s'approprier l'univers de cette maison, il a d'abord fallu que je comprenne son histoire et parte à la rencontre de ses fondateurs, au travers du musée (très privé) situé au dessus de la boutique du 34 boulevard Saint Germain et de la lecture d'un livre qui leur a été consacré par Elisabeth de Feydeau, sobrement intitulé "diptyque".
Remontée dans le temps, entre les années de privation d'après guerre et au début des 30 glorieuses, 3 amis, Christiane Montadre-Gautrot, Desmond Knox-Leet et Yves Coueslant inaugurent leur boutique diptyque en 1961.
Honneur aux dames : Christine, originaire de la Ferté Alais, est diplomée de l'Ecole des arts décoratifs et rencontre en 1949 Desmond Knox-Leet, peintre, par l'intermédiaire d'amis américains. L'année suivante, ils unissent leurs talents pour dessiner et vendre des tissus d'ameublement. Après s'être perdus de vue deux ans où Desmond vivait sa vie de peintre, ils se retrouvent en 1957.
Desmond est très certainement le coeur du trio. Né en 1923 à Londres dans une famille aristocratique. Il passe son enfance en France, à Roquebrune Cap Martin. En 1946, il s'inscrit à l'Ecole des beauxs arts de Paris. Très rapidement, il exposera ses créations. Il continuera sa passion jusqu'à sa mort en 1993. Il n'aura de cesse de trouver son inspiration sous toutes les formes possibles.
Né en 1926, Yves passe son enfance au Tonkin, a fait ses études à l'Ecole du Louvre, et devient guichetier au CIC place Victor Hugo. Il y rencontre, par le biais d'un client, Paul Fréchet, grand décorateur de l'époque, qui lui propose de collaborer à la création de décors de théâtre. De fil en aiguille, il fait la connaissance d'Elvire Popesco et devient son administrateur mais aussi comédien ou il donnera notamment la réplique à Michel Simon. Une carrière théatrale est lancée.
En 1959, il rencontre Desmond et abandonne son métier mais également son envie de peindre pour aider son nouvel ami qui avec Christiane dessine des maquettes de tissus d'ameublement vendus à Londres.
Le trio est formé!
Amis, Artistes, amoureux de la nature et voyageurs, authentique, voilà diptyque!!
En 1961, ils ouvrent, certes Rive Gauche mais dans un quartier un peu éloigné du coeur de Saint Germain, leur boutique dont la vocation est de proposer leurs propres créations de tissu d'ameublement. Flanqué de deux vitrines, le magasin prend le nom de diptyque.
Le tissu ne fait pas recette et c'est à Noël 1961 que des lampions, servant de décoration représentant des animaux de basse-cour dessinés (poule, lapin, dindon...), prisés des clients, donnent l'idée de devenir des "marchands de rien", de proposer des objets d'artisanat, en provenance du monde entier soit finalement le premier concept store en France : du home made (boîtes, encadrement, coussins, sacs, pots pourris), l'art de la table dont des nappes de lins dessinée par une jeune débutante qui deviendra Laura Ashley, de la mode, des livres, des bijoux fantaisie, des photophores, des brûle parfums indiens et de la parfumerie dont les grandes marques anglaises.
Le succès est au rendez vous et ne se départira jamais.
Dans le musée à l'étage, je découvre les fameux tissus toujours aussi contemporains et qui ont façonné l'imagerie de la maison :
Mais aussi tous ces objets qui étaient proposés, un joyeux capharnaüm, ludique, naïf, précieux :
En 1963, les premières bougies parfumées apparaissent : Aubépine, Cannelle et Thé. Nous en reparlerons demain.
En 1964, le parfum fait son entrée dans les rayonnages par le biais de parfums anglais (Penhaligon's, Trumper, Culpeper...). Le premier succès fut un pot pourri "Le Redouté de Mrs Merwin" composé de pétales de roses séchées, avec des épices. La première eau de toilette, L'Eau, naît en 1968.
Bougies, parfums et un univers esthétique fort initié par les tissus.
Des produits s'imposent, les codes de la maison se mettent en place.
L'ovale est une des formes présente sur les premiers modèles de tissus, inspiré de l'architecture gréco romaine comme sur le tissu "Choriambre" représentant de petis ovales placés dans des rectangles et ornés de lignes de couleurs ou sur le tissu "Prétorien", un grand motif ovale comme un bouclier de la Rome antique (les deux créés par Desmond).
La charte graphique prend naissance dans la passion de Desmond pour la calligraphie et l'alphabet oghamique provenant de l'écriture celte. Chaque nom de parfum s'écrit comme un rébus, un charivari de lettres à l'encre de chine noire, sur fond blanc, dans une étiquette ovale.
La première étiquette de L'Eau comportait dans l'ovale, une boucle de ceinture, abandonnée plus tard car trop proche de l'univers d'Hermès. Chaque bougie est enveloppé dans un plissé de trois nuances de papier de soie.
L'expansion se fera dans les années 80 et la marque est cédée en 2005 à un fonds d'investissement familial. Depuis cette date, diptyque poursuit son chemin en renouvelant l'inspiration d'origine.
Un beau chemin que je vous propose de continuer demain.
A partir de demain et pour une semaine, je vous invite à entrer dans un autre univers, celui des odeurs, de la maison et du corps, mais aussi celui du voyage... l'univers de diptyque.
Pour s'imprégner au mieux de cet univers, rien de plus évident que de prendre les habits de celui qui souhaite vous faire partager son histoire, son âme, ses projets... aussi le blog s'habille des couleurs de la maison, ou plutôt de ses codes, et change de bannière.
Je poursuis mon tour des villes où il est bon de s'exiler.
Après Bruxelles, le week end dernier fut consacré à la visite de Monaco, St Paul de Vence et de Cannes.
Avec L', notre point de chute fut Cannes et un hôtel très bien situé, le Canberra, tout en gris, noir et rose, avec piscine chauffée.
Après cette première bonne impression, nous avons eu quelques déconvenues.
- Dans le Sud, il fait bon même en hiver :
Comment porter ses cachemires, un blouson en agneau, de belles écharpes quand il fait bon ?
- Dans ces pays, les gens n'ont pas tous la télévision :
En pleine période du Midem, j'ai découvert que de nombreux cannois n'avaient pas de télévision chez eux et devaient s'agglutiner devant le Palais des Festivals pour apercevoir quelques peoples venus au NRJ Music Award. Certains ont du se faire bousculer car bon nombre hurlait à intervalles réguliers.
- Dans la ville, on ne mange pas de viande tous les jours :
Pendant ce temps, nous avons dégusté un incroyable chapon qui dans le Sud n'est pas un poulet mais un poisson vendu au poids, Chez Astoux, un très bon restaurant de coquillages, avec un service qui assure.
- Dans cette région, le luxe est mini :
Des boutiques de luxe... mais de toutes petites boutiques finalement où le choix est limité et comble de l'horreur, la boutique Prada ne commercialisait aucun modèle du défilé printemps été 2013 ! J'en ferais le même constat le lendemain à Monaco... des boutiques de luxe oui mais qui confirment qu'il y a de l'argent dans le Sud, mais pas assez pour avoir des flagships !
Autre élément étonnant : si Hermès, Vuitton, Prada et Gucci sont présents, le plus grand magasin
de la ville est Zara, magasin de la marque qui réalise le plus grand
chiffre d'affaires en Europe - dixit notre taxi. (oui je cite mes
sources)
Au delà de l'imaginaire de princes et de princesses que l'on retrouve même sur le sol des jeux pour enfants,
il y a une vérité que l'on nous cache ou que l'on nous travesti et que je me devais de vous dévoiler.
- A Monaco, je n'ai vu que des barres d'immeuble :
Avec une assise de 2.000 m2 pour 35.000 personnes tout en concentration immobilière, nous avons l'impression d'apercevoir un bidonville. Si certains m2 se vendent 100.000 euros, certains immeubles transplantés dans le 93 seraient considérés comme des HLM...
- A Monaco, les princesses ne vivent pas dans la Tour :
Les princesses Stéphanie et Caroline ne vivent pas au Palais mais dans deux petites maisons à côté, comme le modeste personnel.
- A Monaco, l'actualité n'est pas la même :
Alors qu'à Paris les partisans défilaient pour le Mariage pour tous, nous assistions à une procession pour Sainte Dévote
Heureusement nous avons pu profiter d'un peu de luxe en nous réfugiant à l'hôtel Hermitage, dans le jardin d'hiver, au Limun en ingurgitant un hamburger et en goûtant à leurs desserts au Crystal Bar.
- la Culture n'est pas la matière qui s'étale le plus.
PsY pour la musique à Cannes, des dizaines de galeries d'art au goût douteux (genre une poire en bronze cerclée d'un string doré) à St Paul de Vence et le musée National de Monaco qui nous présente des maquettes miniatures pour Barbie.
Heureusement, nous avons découvert la Fondation Maeght à St Paul qui déborde d'oeuvres de Miro, Calder ou de Giacometti.
Bilan de ce week end : sympa mais moins luxueux que Paris donc pour l'heure, nous restons à Paris !
Vous souhaitez la bonne année c'est bien mais j'avais omis de vous présenter comme tous les ans, les cadeaux que nous nous étions faits L' et moi.
Allez petit panorama rapide.
D'abord un bon dîner entre nous deux, à la maison
et bien sur échange de cadeaux entre chaque plat, avec dvd ou musique, du gel douche Terre d'Hermès pour compléter la gamme, le sablier Diptyque, un porte-cartes Prada, une pochette Fauré Lepage, un mug Bleu d'Ailleurs Hermès, un kit de cuisine moléculaire avec livre, ustensiles et ingrédients...
... et un week end à Bruxelles pour le 31 décembre (mais je vous en reparlerais)
Ah et j'oubliais, je me suis offert le Leica D-Lux 6 (toutes les photos prises désormais viennent de cet appareil)
Isabella Rosselini prête son image pour un sac qui porte son nom.
Un visuel qui me donne surtout l'image de la fille du samedi soir, assise sur sa chaise à garder le sac de sa copine partie danser avec les plus beaux mecs de la soirée...
Un souhait pour cette fin d'année ? Que chacun ait son chacun(e) et pas seulement un sac au bras !
Les commentaires récents