« octobre 2012 | Accueil | décembre 2012 »
Pour clore cette semaine consacrée à ma rencontre avec la marque française Melinda Gloss, et afin de vous permettre de découvrir encore plus cette maison, vous êtes invités aux ventes privées qui se dérouleront vendredi et samedi prochains, 8 et 9 décembre, dans les boutiques du 42 rue de Saintonge et du 9 rue Madame, munis de ce carton à imprimer.
Pour bien finir cette semaine consacrée à Mélinda Gloss, je vous propose de nous transporter vers le printemps été 2013 afin de découvrir cette collection au nom juste à propos de "Collectionneuse", dénomination qui résume bien le propos de la semaine.
Sous l'oeil de Kurt Stallaert, le mannequin Nicolas Ripoll nous présente une collection timeless, aux accents bleutés, qui complète avec assurance mon vestiaire, entre pièces faciles à porter et pièces ... à collectionner !
Après la rue de Saintonge, deux ans plus tard, Melinda Gloss devient Madame en passant la rive gauche ou plutôt ouvre sa deuxième boutique parisienne au 9 rue Madame dans le 6ème arrondissement.
Je ne sais pas si l'intention est de faire sauter la banque mais en investissant les locaux d'une ancienne banque, il y aura de quoi se raconter des histoires.
Ainsi avec 92 m2 au rez-de-chaussée et 88 m2 au sous-sol, le lieu est avant tout pensé comme un espace d'expression.
Les collections investissent logiquement l’espace principal, dont une partie sera dédiée aux collaborations mises en place avec les autres industries créatives (Carlotta Films, Christian Bourgois Editeur) que Melinda Gloss souhaite développer au fil des ans.
Le deuxième niveau (au sous-sol, l’ancienne chambre forte où les coffres ont été conservés) est conçu comme un espace expérimental et (ré)créatif autour de la mode et la culture.
Ainsi, l'univers pourrait s'articuler autour de :
- des livres : George Bataille, Bukowski, René Girard, Cossery, Burroughs, Baudelaire, Ginsberg, Deleuze, Houllebecq, Julian Jaynes
- des films : la Nouvelle Vague, Bunuel, Fellini, le cinema americain des années 70
- des icones : Balthus, Man Ray, Hugh Hefner, Apostrophe, Dépêche mode, Mastroianni, Ian Curtis, Gainsbourg, Dali...
Pour réaliser ce projet les créateurs de Melinda Gloss ont travaillé en étroite collaboration avec le collectif CIGÜE, une jeune équipe composée de six architectes, scénographes et designers connus pour leurs réalisations pour Aesop, YSL, Adam Kimmel, DvF, ou Isabelle Marant, avec une approche commune: travailler un espace en mouvement, et proche de la matière.
Et oui toujours la matière, essentielle pour notre duo.
Nous poursuivons notre semaine débutée avec Melinda Gloss.
Pour cette saison, la construction de la collection s'est articulée autour d'une matière encore méconnue ou à minima porteuse de préjugés : rêche, peu souple...
Melinda Gloss a pris le pari de nous faire aimer cette matière avec un travail pour la rendre douce, agréable, souple.
Les trois vestes donnent les tonalités dominantes de la collection : bleu, rouge et vert.
Nous y retrouvons les gimmicks des précédentes collections comme le col
châle, les manteaux en peau et ce blouson en alpaga, matière déjà
présentée...
La pièce maitresse de la collection est un caban hybride fabriqué dans un sergé de laine juxtaposé à un
empiècement en peau lainée sur le col et la poitrine.
L’hybridité se formalise dans la maille : les laines rustiques au tissage artisanal (yak, mohair) se mélan-
gent et contrastent avec la parfaite régularité du mérinos.
Le tweed revient sur une veste tricotée en laine et cachemire moucheté (déclinée en bleu, rouge et vert
dans des tons profonds). les fils proviennent de la très prestigieuse filature italienne Bagioli.
Comme à l'accoutumée, au delà de pièces classiques revisitées, d'autres pièces font leur show.
Pour ma part, c'est la veste bleu électrique Tweed Harris qui m'a attirée... et en même temps il aurait été étonnant de la rater dans la boutique rue de Saintonge.
Portée de façon minimaliste, la couleur faisant tout, avec jean brut Dior Homme, chemise jean brut The Kooples et boots en cuir gris Yves Saint Laurent
Pièce forte de la saison automne hiver 2011 - 2012 chez Melinda Gloss, ce manteau court en laine de yak, façon grosse peluche, travaillé en dégradé dans des tonalités marron et camel.
Comme à chaque fois, une coupe relativement classique travaillée de façon originale tant sur la matière que sur le choix des coloris, ici en dégradé.
Cette pièce aurait trouvé sa place également dans une collection pour Prada... de quoi conforter mon choix !
Je le porte avec un jean slim bordeaux The Kooples également de la saison de l'hiver dernier, un tee shirt Majestic rayé de cette saison et des boots camel Yves Saint Laurent.
Pour faire suite à ma rencontre avec Melinda Gloss, j'avais envie de vous présenter les pièces emblématiques acquises depuis deux ans.
Retour en arrière avec mon premier coup de coeur pour Melinda Gloss , qui remonte à l'automne 2010, au moment de l'ouverture de la boutique rue de Saintonge.
Je suis tombé en arrêt sur un sublime manteau en alpaga gris.
Malheureusement, n'étant pas assez "baraqué" ou plutôt carré, je n'ai pu me l'offrir. J'ai, en revanche, succombé à une autre version : un manteau double.
C'est d'abord un manteau en laine grise, coupé bords francs, et à l'intérieur une veste zippée, intégrée en alpaga avec capuche. Cette matière se retrouve depuis dans chacune des collections hiver.
J'aime son côté étudiant germanopratin et ces détails qui lui donnent un chic indéniable.
Pour cette année, je le porte avec un jean délavé Cheap Monday, une chemise en jean clair The Kooples ou un tee shirt en coton et cachemire avec capuche Majestic, et des chaussures en cuir métallisé gris pâle Lanvin
Cette semaine, après mes rencontres
avec Anamorphée, Not For Production, Derome & Brenner, Camille Fournet, ou Majestic,
je voulais vous présenter Melinda Gloss.
Si ce nom ne vous dit rien et bien tant
mieux car mon propos est de vous le faire découvrir.
Pour d'autres, vous en avez peut être
une vague idée pour avoir vu ce nom s'afficher à un certain nombre de génériques
de fin comme celui du Petit ou du Grand Journal sur Canal + par exemple.
Et puis il y a ceux qui connaissent
déjà et j'espère pouvoir vous en dire plus.
Imaginez déjà la pression que
je me mets.
Donc pour ceux qui sont complètement
étranger à ce nom, n'imaginez même pas qu'il puisse s'agir d'un nouveau
rouge à lèvres ou bien encore d'une danseuse du CRAZY HORSE... quoique!
Melinda Gloss cache un duo (encore un
dans le monde de la création et de mes rencontres) de garçons en la personne
de Rémi de Laquintane et Mathieu de Ménonville qui ont créé leur marque
de prêt à porter pour homme en 2008.
J'aurais mis le temps pour vous en parler,
car finalement avec la prochaine collection printemps été 2013 en cours
de shooting, ils en sont déjà à leur 10ème collection ce qui les classe
parmi les "anciens" à l'échelle de la mode.
Et si finalement vous ne les connaissez
pas tant que cela c'est qu'ils ont tout fait à rebours ou à tout le moins
en prenant leur temps, signe particulier de leurs collections.
A rebours donc car, alors qu'ils
sont étudiants en philosophie et vivent à Shanghai, ils reviennent en Europe
considérant que tout se passe ici !
Leur idée première : construire un vestiaire
pour homme, un vestiaire du quotidien, un style effortless chic, un vestiaire
parisien. Au delà de cette idée, Mathieu précise "que leur mode peut
être créative, sans être effrayante" et que souvent "la base
de départ d'une collection repose sur les belles choses, la matière"..."avec
la juxtaposition de matières artisanales et de formes contemporaines".
Joli brief de départ qui ne se contente
pas de réinterpréter les basiques du vestiaire masculin comme le font certains
mais aussi de l'amener ailleurs.
Après des mois de recherche à arpenter
les ateliers et les usines pour dénicher matériaux et façonniers, la première
collection nous envoie ailleurs, un ailleurs qu'ils connaissent bien :
Bits of Shanghai en référence à Anna May Wong, une actrice sino-américaine du début du 20ème siècle... la 1ère Melinda Gloss.
Cette collection automne hiver 2008-2009
connaît un succès immédiat et se vend dans une quinzaine de pays.
Prenant leur temps, la 1ère boutique
voit le jour à Paris, dans le 4ème, 42 rue de Saintonge, il y a deux ans de cela.
C'est à ce moment là que j'ai connu
cette maison avec un coup de coeur pour un manteau en alpaga... (mais j'en
reparlerais demain)
Ainsi, à chaque collection, Melinda
Gloss apporte sa vision du vestiaire masculin en prenant toujours son temps...
en retravaillant les modèles déjà proposés et en amenant régulièrement
son homme vers un autre univers.
De Shanghai, il y aura aussi, dans le désordre :
- Hébrides (la dernière collection: il s'agit de l'archipel écossais où se trouve Harris Island. La collection s'inspire du Harris tweed mais aussi de l'univers froid, rustique et masculin du lieu.
Allez tout le monde à la campagne, en hiver mais en Prada!
La période des fêtes approchant, les rues se retrouvent envahies de hordes d'acheteurs qui ne vous donnent qu'une envie : rester chez vous.
Cependant pour vous permettre d'assouvir ce besoin de lécher quelques vitrines, voici quelques photos d'étalages milanais...
photos LB
Passage à la boutique du 24 Faubourg samedi dernier, passage uniquement pour sentir l'ambiance, sans idée précise.
Alors que je passais le regard sur les rayons quasi vides de la maroquinerie, je suis resté bouche bée devant un nouveau modèle de sac : le sac Edito, pour homme, en cuir swift gris ou vert, à poignées en cuir lisse marron.
Il s'agit d'un sac plat zippé pour ordinateur avec, à l'intérieur une grande pochette zippée de rangement en toile chevron.
Son prix : 1.900 euros
Après mon cartable Prada, vais je craquer ?
Les commentaires récents