Nous poursuivons notre semaine débutée avec Melinda Gloss.
Pour cette saison, la construction de la collection s'est articulée autour d'une matière encore méconnue ou à minima porteuse de préjugés : rêche, peu souple...
Melinda Gloss a pris le pari de nous faire aimer cette matière avec un travail pour la rendre douce, agréable, souple.
Les trois vestes donnent les tonalités dominantes de la collection : bleu, rouge et vert.
Nous y retrouvons les gimmicks des précédentes collections comme le col
châle, les manteaux en peau et ce blouson en alpaga, matière déjà
présentée...
La pièce maitresse de la collection est un caban hybride fabriqué dans un sergé de laine juxtaposé à un
empiècement en peau lainée sur le col et la poitrine.
L’hybridité se formalise dans la maille : les laines rustiques au tissage artisanal (yak, mohair) se mélan-
gent et contrastent avec la parfaite régularité du mérinos.
Le tweed revient sur une veste tricotée en laine et cachemire moucheté (déclinée en bleu, rouge et vert
dans des tons profonds). les fils proviennent de la très prestigieuse filature italienne Bagioli.
Comme à l'accoutumée, au delà de pièces classiques revisitées, d'autres pièces font leur show.
Pour ma part, c'est la veste bleu électrique Tweed Harris qui m'a attirée... et en même temps il aurait été étonnant de la rater dans la boutique rue de Saintonge.
Portée de façon minimaliste, la couleur faisant tout, avec jean brut Dior Homme, chemise jean brut The Kooples et boots en cuir gris Yves Saint Laurent