Du Brieuc, du léger... c'est la chronique briochine.
Depuis que j'écris ce blog, c'est à dire bientôt 5 ans, je ne vous avais pas, jusqu'à présent, évoqué ma première fois.
J'en vois certains arborer d'ores et déjà un regard libidineux. Ils pourraient être déçus.
Si je me rappelle parfaitement la première fois où j'ai découvert Jeanne Mas chantant "Toute première fois", un après midi télévisuel, lors du festival de Cannes, c'est de ma première rencontre avec Hermès que je voulais vous conter.
Alors que je vous avais déjà développé pour j'aimais aller le samedi au 24 rue du Faubourg, dans "ma bulle Hermès", je voulais vous préciser ma première rencontre avec cette Maison...
Nous sommes en 1989, j'ai 22 ans en licence de droit à Rennes.
Je fréquente, à ce moment là, un groupe d'amis dont, pour l'une, les parents ont fait fortune dans l'élevage de poules et d'oeufs (pas vraiment glamour).
Ce petit groupe toujours habillé de façon très recherchée se retrouve toujours au fond de l'amphi.
C'est là que j'ai eu ma première fois : un après midi, durant un cours magistral, Valérie L. sort un petit étui en cuir noir et nous lance "allez, un petit coup de frime!" et du pouce, ouvre la languette de ce petit étui, où apparait en lettres dorées la mention "HERMES Paris". A l'intérieur, des chewing gum Hollywood vert.
Je suis resté bouche bée devant cet objet me demandant comment avait on pu avoir l'idée de le réaliser? Penser à fabriquer un étui pour y ranger ses chewing gum!
Je me suis donc renseigné et découvert par ce biais tout l'univers d'Hermès. Certains l'ont découvert par l'univers du cheval, pour la confection d'une selle, d'autres pour s'être fait offrir une cravate pour ses 18 ans s'il s'agissait d'un garçon ou d'un carré pour une jeune fille.
Moi, la vision d'un étui à chewing gum!
Ma deuxième fois, sera l'achat de la montre Sellier en 1990, avec mon tout premier salaire.
Le pli était pris.
Comme par un pur hasard, la boucle s'est bouclée semaine dernière.
Alors que je me promenais dans les jardins et les arcades de Palais Royal, j'ai retrouvé, dans la vitrine de Didier Ludot, un petit étui en cuir noir.
Il s'agissait bien de ce même objet qui m'avait déniaisé (pour le luxe) en 1989.
Je l'ai acquis pour 100 euros et alors même que je ne mange pas de chewing gum, il me sert d'étui pour baume à lèvres!
La légende rapporte d'ailleurs qu'il fut créé pour faire un cadeau à Cristina Onassis : elle avait déjà tout mais machait beaucoup de chewing-gum.
Et vous, comment s'est passé votre première fois... avec Hermès?