Quelle étonnante mise en scène d'Olivier Py.
En entrant dans cette salle du Palais Garnier, 5 artistes s'activent à dessiner le décor. Un work in progress qui durera tout le spectacle.
Nous entrons dans ce décor de palais qui disparaît pour nous amener le soleil puis les flots, puis l'enfer... un décor se dessine sur un tableau noir à la craie, comme une partition de musique, en couleurs inversées. Une sorte d'épure qui transcende cette tragédie lyrique en trois actes de Gluck, allant même à poser Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre sur le plateau, les faisant quitter la fosse d'orchestre qui se transforme en fosse commune.
Interprétations excellentes de Sophie Koch en Alceste et de Yann Beuron en Admète, en toute simplicité, elle en robe blanche, lui en pantalon et gilet, pour cet opéra baroque où l'essence est l'amour confronté aux ténèbres qui demandent la mort de l'un d'eux.
Pour les dessins de Pierre André Weitz qui renouvele l'exploit à chaque représentation et bien sûr l'oeuvre, jusqu'au 7 octobre 2013.
De quoi être impatient de découvrir AÏda à Bastille, mise en scène par Py également...