Qu'il s'agisse de parfum ou de cuisine, il est toujours question d'odeurs.
Alors que le nouvel Hermessence, le 11ème, sera proposé en octobre, son histoire est le fruit d'une rencontre, initiée en 2011, entre le parfumeur maison, Jean Claude Ellena, et Olivier Roellinger, le chef étoilé à Cancale qui cuisine les produits locaux et les épices, et auteur d'un livre "les Parfums de l'Enfance".
L'un cherchait à finaliser la fabrication de sa Poudre des Bulgares (sève de palmier, sésame, vanille, lin, safran, épices) que Jean Claude Ellena aidera à finaliser, tandis que l'autre travaillait à un nouveau parfum dont Olivier serait devenu la muse.
Le travail sur ce parfum prendra 18 mois.
Dans Ouest France, le chef témoignait « On y retrouve l'odeur de la mer et du vent qui vient sur la côte, s'enthousiasme le chef. Il y a une dimension d'algues à peine tourbée, avec des notes de cumin torréfié. » Impossible d'évoquer le cuisinier sans parler des épices. « L'histoire que Jean-Claude Ellena a racontée est celle des épices que l'on rapportait autrefois dans les cales de nos bateaux. Il y a presqu'une odeur de cale dans son parfum. »
Pour son travail, le nez s'est appuyé sur des molécules dont il a le secret. Mais pas seulement. Il s'est aussi fourni dans la boîte à épices du chef, qui torréfie lui-même son cumin. La précieuse essence a ensuite été extraite à Grasse (Alpes Maritimes). « La fabrication d'un parfum est un travail d'une complexité inouïe », confie Olivier Roellinger.
Des senteurs d'épices, des odeurs marines à découvrir en octobre dans les boutiques Hermès