Comment assis face à une table retraçant toute l'histoire du parfum d'une maison plus cinquantenaire embrasser l'essence des choses ?
Des flacons de verre, des ovales, des noms évocateurs de voyage, de sens, des odeurs... entre les eaux, les eaux de toilette, les eaux de parfum et même ces parfums solides, l'exercice est périlleux.
Boutique fondée en 1961, le parfum s'intègre très vite avec des pots pourris, des parfums issus de la parfumerie traditionnelle anglaise, Desmond Knox-Leet passionné par les odeurs, endosse le rôle de nez maison et propose de créer la première eau de toilette, inspirée d'une recette ancienne, du XVIème siècle, à base de cannelle, de rose, de clou de girofle, de géranium et de santal.
Cette eau prend le nom de L'Eau, un parfum mixte qui va à l'encontre des parfums capiteux de l'époque dans le sillage d'Eau Sauvage de Dior, Ô de Lancome ou bien encore Eau de Rochas.
Jusqu'à sa mort en 1993, Desmond n'aura de cesse de se procurer des essences dans les herboristeries à Paris ou à Londres, de rapporter des épices de ses voyages, des fleurs, des aromates.
La tradition s'est perpétuée depuis cette date en intégrant depuis des notes de synthèse pour enrichir encore les possibilités.
Ce sont aussi les voyages de Desmond et de Yves qui les inspirent. Ils parcourent l'Europe, le Moyen Orient, la Russie, en 2CV, Dauphine ou 4CV et transforment leur récit de voyage en parfum : Tam Dao, Do Son, L'Ombre dans l'Eau, Philosykos, Oyédo ou le dernier sorti l'an passé : Volutes inspiré des souvenirs d'enfance d'Yves au Tonkin, de l'odeur de tabac blond des cigarettes égyptiennes...
Le dernier né, l'Eau du 34 fait écho au premier parfum, une eau sophistiquée et facile à vivre.
A découvrir en fin de journée sur le blog (avec un cadeau à la clé), et à la fin du mois chez diptyque.