Par L' (mais retouché par Brieuc)
Une chanteuse, française au demeurant, a rarement les honneurs de ces pages, en dehors de Mylène Farmer ou autres i-connes, point de salut !
Il a donc fallu que je traîne Brieuc à ce concert où nous étions invités. Pour tout dire, pour ma part, j'attendais avec impatience de découvrir, sur scène, cette artiste que j'écoute depuis son premier album.
Pour son premier concert à l'Olympia, ce 23 octobre dernier, point de people mais une salle comble très hétérogène, de très jeunes à beaucoup moins jeune, un public familial composé d'instit', de cadres tout juste arrivés de la Défense (ne me demandez pas comment je repère les professions), des bobos (en somme nous avions l'impression de descendre à la station Lamark Caulaincourt!!)... et Brieuc.
Une première partie cool mais sans grand intérêt sauf pour le chanteur qui pourra avoir son nombre d'heures pour le régime intermittent car il n'est autre que le frangin de la tête d'affiche. Et de nous interroger, pendant qu'il nous sussurre un poème, sur la façon de vivre la gloire de sa soeur quand soi-même on est chanteur inconnu... mais c'est un autre sujet.
Elle arrive enfin, pieds nus (sans doute imaginant qu'en faisant comme Yannick Noah, elle sera un jour numéro un dans le coeur des Français) et de vouloir nous prouver qu'elle est une ... lumière !
Pour jeu de scène effectivement, un grand drap jaune sert de décor de fond et pendant un bon tiers de son spectacle, avec l'aide d'une ampoule géante, elle nous fera le coup des ombres chinoises.
Ainsi, elle prend la scène et l'espace nus comme ses pieds, accompagnée de trois musiciens : elle joue de la lumière, des ombres, des corps... et de sa voix, tout est musique !
Elle semble invoquer les esprits (seul celui de Brieuc semble être resté au vestiaire), se joue d'eux et de nous; tour à tour drôle, piquante, émouvante, intrigante. Ses voix sont ses instruments, le seul langage qu'elle utilise pour parler à son public. Ce n'est qu'à la fin qu'elle s'adressera à nous pour évoquer l'absence de leur père qui l'avais toujours suivie jusqu'à ce soir.
On plonge avec elle, on reste aux bords du bassin... moi j'étais déjà acquis, Brieuc n'y aura mis qu'un pied et il y aura encore un peu d'écoute à faire pour qu'il enfile son maillot.