Je reprends mes sorties parisiennes un peu tardivement après un mois de septembre laborieux (j'ai quand même un métier) et chaud (plus de terrasses que de théâtres).
J'inaugure donc "ma" rentrée culturelle avec deux ballets à l'Opéra Garnier... de justesse car il s'agissait de la dernière.
Je m'en serais voulu de les rater dont le premier: Phèdre de Lifar, suivi ensuite de Psyché par Alexei Ratmansky.
Tout renvoyait à ces années 50, années d'après guerre qui se dirigeaient vers plus d'espoir alors même que Cocteau réalisait cette tragédie chorégraphique en un acte, avec une chorégraphie ce soir là réglée par Claude Bessy, présente.
Le décor, les costumes et bien évidemment la chorégraphie de Lifar qui nous rappelle les Ballets Russes nous plongeaient comme dans un film de science fiction des années 50, inspiré par la mythologie grecque.
Ce qui aurait pu paraître aujourd'hui daté, apportait finalement une fraîcheur, une naïveté dans une histoire dramatique.
Même la danseuse étoile, Marie Agnès Gillot prenait des airs de Sarah Bernard! Nicolas Le Riche en Thésée Alice Renavand en Oenone ou Karl Paquette en Hipplolyte formaient un ensemble remarquable.
Le ballet suivant, Psyché, chorégraphié par Alexeï Ratmanski, avec la musique de César Franck que j'ai vraiment aimé, dans les décors de Karen Kilimnik et les jolis costumes "nude" d'Adeline André, m'a semblé trop classique, malgré des pas de danse rares.
Un extrait de Phèdre par le ballet de Nancy :