Claude Rich joue Mazarin, à la fin de sa vie et achève l'éducation qu'il a donné au jeune roi Louis XIV, sous le regard de la reine mère Anne d'Autriche (Geneviève Casile) et l'aide de Colbert.
Une pièce historique miroir de notre époque.
Miroir comme ce décor sobre et magnifique et ce miroir suspendu qui nous renvoie le jeu des acteurs, ou ses costumes sublimes et une lumière qui joue le secret (pénombre) ou l'amour (jour).
Une pièce écrite par Antoine Rault et mise en scène par Christophe Lidon d'une extrême actualité avec ces jeux de pouvoirs, ces vanités, ces désillusions, cadencée par les difficultés économiques.
Claude Rich s'amuse à incarner ce personnage avec beaucoup d'impertinence, de malicerie ou de cynisme.
Un vrai machiavel et des répliques si justes :
" Crois-tu que l'on pourrait gouverner un pays uniquement avec des gens honnêtes ?"
"Ce sont les coquins qui mènent le monde"
"On ne fait pas de politique avec de bons sentiments"
Un vrai beau moment de théâtre qui allie tous les bons ingrédients : comédiens, décors, lumières, et bien sur le texte.