Du brieuc, du léger... c'est la chronique briochine.
Chambre à part ? Non. Appartement à part, peut être. Ville à part, sûrement.
Le nomadisme s’est infiltré dans tous les aspects de notre vie.
Que ce soit avec les nouvelles technologies, la carrière et ces emplois-tgv mais aussi dans notre vie amoureuse.
La relation amoureuse « classique » proche de la fusion est –elle devenue un mythe ?
A l’instar du cocon familial « éclaté » avec ces familles recomposées, le nouveau modèle serait il celui de la distance ? le couple intermittent est il le paradis ?
Après 15 ans de mariage et une relation quasi fusionnelle, ma sœur voit partir son mari tous les 6 semaines pour 7 semaines en mission à l’étranger. Tom, l’américain, ami de Gwen est parti pour une mission à durée indéterminée à Hong Kong. Manu a quitté sa petite amie après que celle-ci soit partie en mission archéologique en Egypte. Marc, célibataire, doit partir prochainement pour travailler définitivement en Asie, abandonnant amis et famille. Pierre quitte Tours pour Beauvais.
Tous ces exemples des derniers jours m'ont renvoyé à ma vie partagée entre Paris et Tours et ma relation à L’.
Faut il se quitter pour rester ensemble? Tout cela n’est il pas la garantie de l’union ?
Plusieurs histoires, plusieurs modes de fonctionnement différents et des conséquences qui ne sont pas les mêmes.
La fusion idéale n’a jamais existé et ce désir n’a jamais empêché de voir ce qui ne va pas chez l’autre, que ce soit l’origine, le milieu, l’éducation, le désir… deux individualités ne peuvent pas former un. Le risque est de voir l’autre soit courir vers une autre recherche de fusion, soit de s’éloigner.
Le couple « intermittent » aurait donc une chance de survie supplémentaire, avec cette phrase qui me plait « Mon bonheur, c’est ta liberté ». Liberté de se construire tout en assumant les limites, ses responsabilités et dans la confiance partagée. Un vrai exercice de souplesse, digne des plus grands yogis.
Idyllique ? sans doute pas. Car sans lieu commun pour se retrouver, sans projet partagé, pas de vie possible. Dans les instants ensemble, vivre et partager le quotidien, ne pas être que des colocataires.
Si la routine est facilement évitée, il faut pouvoir donner une valeur aux retrouvailles, du temps de se réapprivoiser, de vivre normalement ces temps partagés, avec une vie sociale et surtout lutter contre la fatigue et les autres tracas.
Et à distance, se téléphoner sans conditions, sans obligation de durée, pas d’heure précise, juste pour se dire bonjour et ne pas insister s’il n’y a rien à se dire.
Durable ? Si ce type de relation semble parfait, le provisoire est très certainement préférable.
Comment mener une vie dont une grande partie échappe à l’autre ? De ce fait, le plus, souvent, la recherche d’un nouveau job est une obligation. Un des projets à partager.
En tout cas c'est le voeu que j'ai formulé cette année!