Depuis quelques semaines, j'entendais à la radio ou à la télé, ce formidable teasing annonçant que le gouvernement, et Sarkozy en tête, allaient nous proposer de revoir les régimes spéciaux.
A la première écoute, j'en ai été très surpris. Ayant constaté auparavant que ce nouveau Président s'occupait de tout, je n'avais pas imaginé à ce point là.
Et puis, après l'effet surprise, je ne pouvais qu'être satisfait que l'on s'intéresse enfin à moi :
Proposer de sortir des régimes spéciaux alors que j'ai deux kilos à perdre ne pouvait que m'intéresser "fortement".
Quelle bonne idée d ele faire quelques smeaines avant les fêtes de fin d'année où les victuailles et les grands repas seront une obligation riche en calories, et saturée en lipides.
C'est donc dans l'impatience que j'attendais l'annonce d'un train de mesures pour le 14 novembre, moi qui depuis quelques mois me motivait à perdre cet embonpoint superflu qui m'empêchait de passer à la taille 29 chez DIOR.
Et là, patatras, en fait il ne s'agissait que de toucher aux retraites de quelques milliers de personnes qui s'émeuvent alors que depuis des décennies maintenant, nous savons que nous ne toucherons que quelques petits sous. Il n'y a donc pas de nouvelles nouvelles.
J'ai quand même décidé d'en rester à mon idée première en cherchant à perdre quelques grammes. Qui dit grève, dit forcément effort physique et donc perdre de poids.
Etant à Tours et devant rentrer sur Paris, je me suis mis dans la situation de la victime me préparant physiquement : une paire de baskets Stan Smith, un jean en toile et un col roulé Dior (astuce du jour en passant : un col roulé évite de porter une écharpe - c'est moins encombrant!), et un blouson en cuir Gucci pour affronter les hordes d'employés dépourvus de motricité, courir après un engin motorisé ou se préparer à enfiler un vélib'.
Et là pas de chance : des guichetiers aimables m'ont servi aussitôt, dans une gare vide, avec une réduction importante sur le billet, un TGV vide et à l'heure, un métro à la gare Montparnasse arrivé deux minutes après que je sois sur le quai. Je n'aurais eu à faire aucun effort physique ce jour là.
Le seul point positif aura été de me retrouver serré comme une sardine sur la ligne 4 et de transpirer très légèrement car comme le disait Rachid à tout le compartiment : "T'imagines, mon pote, que c'est la canicule" et Farid de répondre : "T'es tellement serré que tu peux pas lever les bras pour décrocher ton tél!".
Il semble que c'est reparti pour aujourd'hui avec la manifestation de ceux qui ont un travail vraiment pénible : les boulangers, les mineurs, les chauffeurs routiers, les travaux publics...
Moi j'en retourne à mes substituts de repas et à mon sport favori : le shopping pour des soldes privées chez D&G, avant DIOR demain.