Alors que le jour se lève, nous pourrions croire nous trouver rue de la Banque, tant les personnes à l'extérieur, assises dans la rue, emmitouflées dans des couvertures sont nombreuses, dans ce silence, ressemblant à un recueillement.
Pourtant, rien à voir avec cette première impression.
A regarder de plus près, nous avons affaire à une armade de bourgeoises ou de fashionistas attendant patiemment l'ouverture des grilles, annonçant le début des soldesprivées DIOR, au public, pour une seule journée.
Pas vraiment au public car en l'absence du précieux carton nominatif, point de salut.
Comme à l'habitude, nous faisons connaissance avec nos amies du matin dont la délieuse Sandra, habituée comme nous aux soldes privées. Dior est sa "première fois" et cela l'amuse beaucoup.
Je retrouve également l'épouse d'un député maire, connu quelques années auparavant. Elle fréquente cet événement depuis 25 ans et a constaté toutes les évolutions.
J'offre des cafés pour nous réchauffer, une autre femme nous propose des beignets à la banane. Les téléphones sont échangés pour de futurs échanges.
Grâce à R. arrivé dès 5H30 du matin, nous sommes bien disposés dans la file pour atteindre les premiers les rayons de vêtements DIOR homme. En revanche, pas de chaussures, pas de maroquinerie homme.
En quelques minutes, les meilleurs articles seront emportés, laissant aux autres les tailles anorexiques et les vêtements laissés lors des précédentes soldes.
Un rapide passage à la maroquinerie femme montre l'effet produit de prix attractifs sur des sacs de luxe : une hystérie collective!
Je repartirai avec un costume, un smoking, un blouson, une chemise et quelques bimbeloteries à des prix aussi minces que les mannequins d'Hedi Slimane.