Me voici donc de nouveau posté devant la salle Gaveau à 5h30 du matin, ce lundi 15 janvier 2007.
Ce rendez vous est désormais une habitude (vous pouvez relire mes anciens articles sur le sujet). Chaudement vêtu : tshirt en soie et pull en cachemire, averti de la météo (entre 5 et 9 degrés annoncés, ciel bleu), le catalogue hermès de la collection printemps été 2006 parcouru, je traverse Paris et ses rues désertées, à 5h du mat'.
Au fil des ans, alors que je faisais la queue seul, entouré de japonais, une petite troupe s'est constituée : Merril, l'anglaise, James, l'américain de Boston, Roberto le vénézuélien et depuis ce matin une nouvelle amie japonaise qui a fait ses études en france et parle donc très bien le français.
Nous retrouvons nos images classiques : les clients assis sur le trottoir avec cartons et journaux devant les premiers badauds qui se demandent ce qu'attend cet attroupement vêtu de fourrures et de sacs de grandes marques, les resquilleurs toujours français, homme ou femme, se posant en début de file, feignant de ne pas comprendre et nous obligeant à nous organiser en police militaire pour les faire fuir, la ruée vers le café d'à côté dès que le froid nous empare, afin de nous réchauffer quelques instants.
Quelques nouveautés vont cependant rythmer notre attente : pour la première fois depuis de très nombreuses années, le peloton de tête de la queue est composée d'un français nous faisant analyser un repli de la clientèle japonaise ?!
Mais c'est aussi l'arrivée d'une journaliste de France 24, la nouvelle chaîne d'info française diffusée à l'international, qui va nous interviewer Merril et moi, elle en anglais (car c'est une chaine internationale nous précise t'elle) et moi.
La queue s'étend désormais sur plus de 200 mètres, les agents de la sécurité surveillent l'ensemble.
Dès 9 heures, la marque très ponctuelle nous ouvre les portes de la salle garnie de marchandises, classées par stand : celui des carrés à 140 euros est immédiatement pris d'assaut tout comme celui du cuir et des bijoux. Depuis deux ans, Hermès ne solde plus ses sacs en cuir et propose couvertures d'agenda, porte photo en cuir ou bien encore quelques sacs en toile. Pour les bijoux, les bracelets en émail sont les plus courus et surprise du jour le fameux bracelet collier de chien à 680 euros est soldé à 280 euros.
Les stands des cravates et celui des ceintures dont des ceintures H à 180 euros est également rapidement dévalé.
Pour ma part, je préfère me diriger vers le stand des chemises et de la maille pour emporter la seule chemise blanche soldée (chose très rare), un polo répéré depuis longtemps et une autre chemise très amusante faite de ronds en couleurs inversées.
Je laisse tomber le cuir malgré une grande hésitation pour un petit blouson zippé, ajouré sellier, en chèvre velours argile proposé à 1.200 euros contre 2.850 euros.
Enfin je visite le stand des serviettes, drap de bain et de plage pour emporter une serviette de bain avec motif de zèbre et un sublime drap de bain et sa serviette assortie couleur taupe.
Il est déjà 10h30. Je sors de la salle Gaveau avec mon grand sac de papier blanc estampillé Hermès devant le regard forcément jalousé de ceux arrivés plus tard, formant la queue et devant attendre au moins une heure encore avant de pouvoir entrer.
Rendez vous est donné avec mes amis de shopping pour dans 6 mois en juillet.
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