Vous avez bien lu le titre : j'étais vendredi dernier aux soldes privées DIOR.
Comment : c'est tout simple. Depuis un an, j'ai engagé mes plus fidèles limiers à chasser l'employé DIOR. Ainsi Laurent est devenu copain de quelqu'un qui connait le vendeur DIOR de telle boutique. Après plusieurs tours de chauffe et un déjeuner, ils ont commencé à se dire bonjour quand ils se croisent et au rythme où vont les choses dans une dizaine d'années, ils prendront peut être un verre et dans, encore quelques années, il obtiendra enfin le fameux sésame.
En réalité, c'est plus simple encore puisque Laurent a récupéré deux invitations d'un ami qui ne pouvait pas y aller. J'ai donc bénéficier de cette invitation.
Rendez vous était donné au parc des expositions de Versailles au hall 8, coincé en hauteur entre le hall consacré à "Mieux Vivre sa Vieillesse" et celui consacré au "Salon de l'Education" : tout un programme.
De l'extérieur, tout est calme. Une fois pénétré dans l'enceinte, équipé de notre invitation personnelle, de deux pièces d'identité et de deux moyens de paiement (nous sommes là pour acheter et pas question qu'une carte tombe en rade), nous devons encore attendre patiemment dans une file constituée d'interminables barrières, sur le même principe que les files d'attente à Eurodisney, atteindre le vestiaire pour déposer vêtements, sacs et accessoires Dior et récupérer une pochette plastique transparent pour y loger la fameuse carte d'identité et de paiement.
Après cette étape administrative, nous pénétrons enfin dans l'endroit de nos rêves (une grande salle toute moche) qui bruisse de toutes ces femmes (à 90%) qui s'activent à remplir le maximum de grands sacs blancs de sacs au logo , de robes, de cartons de chaussures, à l'image d'un ouragan annoncé obligeant les gens à fuir en un temps record tout en devant emporter avec eux tous les éléments de leur vie.
Après deux minutes de panique, nous découvrons le stand Dior Homme ou plutôt ce qu'il en reste : quelques jeans de couleur improbable en taille "anorexique", tout un lot de polos ajourés invendus, un stock de petites cravates en soie noires ou grises et enfin quelques paires de basket correspondant à la taille des pieds des basketteurs américains justement.
Sans nous décourager puisque nous sommes désormais dans la place, nous menons une fouille minutieuse de chaque boîte accueillant tous ces articles et attendant les éventuels retours des achats non désirés au moment du passage en caisse, pour finalement, pour ma part, acheter un lot de 5 cravates qui seront du plus bel effet pour la modique somme forfaitaire de 89 euros, un pantalon en coton blanc pour 66 euros et un tshirt qui semble t'il n'était proposé qu'en 3 exemplaires et recherché par tous à 39 euros.
L'explication d'un tel désoeuvrement dans le choix des articles sera justifié selon un vendeur par l'ouverture d'une boutique outlet Dior Homme à Londres mais aussi car nous sommes dans le prolongement des soldes au personnel qui se sont déroulées les deux jours précédents.
Après ces quelques articles emportés, nous prenons le temps de regarder ce spectacle autour de nous de femmes pratiquement nues, sans pudeur quelque soit l'âge, essayant tout un choix de vêtements à prix fortement réduit. Car l'intérêt de ces soldes l'est principalement pour les femmes compte tenu du choix invraisemblable de vêtements qui leur est proposé à des prix que l'on retrouve plus chez H&M et ZARA.
Le passage en caisse constitue la dernière étape du périple. Une femme très 16ème se voit bloquer ses nombreux achats pour provision insuffisante de sa carte bleue, sous l'oeil perfide des vendeuses et un sourire en coin, l'obligeant à sacrifier un sac Dior pour diminuer sa facture globale et régler l'ensemble.
Il nous reste à récupérer notre vestiaire et retrouver une vie normale.