1ère pièce de ma rentrée : le déclin de l'empire américain au Théâtre Daunou, pièce de Denys Arcand, montée par Claude-Michel Rome, avec Didier Caron, Muriel Lemaire, Marie Hélène Lantini, Xvier Letourneur.
Cette adaptation du film culte de 1986 reprend l'histoire de 3 profs qui préparent un dîner tandis que leurs compagnes ou amies s'entraînent dans un club de remise en forme (1er tableau), avant de tous se retrouver à table (2ème tableau), le temps d'un week-end.
Sur fond d'une société en perte de vitesse, une anaylse des rapports humains, de l'amour, du sexe, dans un contexte très actuel, la pièce a été actualisée pour tenir compte des derniers événements dont le 11 septembre, tout comme l'avait fait la suite du film " Les Invasions Barbares".
La pièce reprend les bons ingrédients du film: un pessimisme ponctué d'humour, avec un excellent jeu d'acteurs dont la connivence joue à plein. Pas de temps morts malgré un début un peu mou, un texte de qualité qui reprend les grands thèmes : amour, adultère, homosexualité à la lumière de l'Histoire.
Il manquait juste un peu d'émotion.
Je n'ai pû m'empêcher de faire l'analogie avec le week-end que nous venions de vivre aux Sables d'Olonne, entre "Déclin de l'Empire" et "Les lois de l'atttraction" :
- un couple qui se solidifie malgré les doutes et la jalousie,
- celui qui découvre que celui dont il s'est épris ne l'aime pas - ne l'aimera jamais - et en aime un autre, se reproche d'être faible,
- celui qui en aime tout récemment un autre et passe son temps au téléphone comme un adolescent attardé et doit faire face aux railleries/critiques/conseils des autres tout en regrettant de ne pas avoir été remarqué par un de la bande,
- celui qui aurait envie d'aimer mais n'ose pas, tourne autour d'un ex,
- celle qui est seule, et tente de l'assumer.
Toujours des histoires complexes, des espoirs, des envies, des solitudes, des incompréhensions, des rires, une profonde amitié.