Depuis deux mois, la France entière manifeste pour ou contre le CPE, avec moultes analyses sur la crise sociale, la précarité des jeunes,
Et pourtant, depuis des années, nous avons pris l'habitude de vivre cette précarité et parfois même de l'apprécier. Que ce soit les stages diplomant première fenêtre sur le monde de l'Entreprise, les petits boulots qui confortent une expérience dans un CV, les contrats de professionnalisation ou d'apprentissage, les intérimaires des stations de ski ou balnéaires qui apprécient cette liberté et surtout ...nos adeptes de la téléréalité.
Depuis la première émission Loft Story, des centaines de milliers de candidats se pressent pour participer à ce type d'émission prévue sur des durées de 1 à 4 mois, avec le risque d'être "éliminé" sans motif, sur un SMS manquant, et l'espoir un jour de vivre de son activité : être connu (et oui).
Pour la saison 4 de la Nouvelle Star, 25.000 candidats se sont précipités pour participer même furtivement au casting avec un jury qui n'a pas toujours motivé son refus.
Qui s'en inquiète ? Bien au contraire, ce genre d'émissions est plébiscité par des millions de téléspectateurs.
Alors pourquoi tout ce ramdam aujourd'hui sur un CPE plus protecteur : deux ans de période d'observation pour ensuite une durée indéterminée, une formation garantie, un dispositif de dédommagement en cas de rupture contractuelle.
Qu'en auraient pensé nos amis du Loft, de Popstars, de la Nouvelle Star ou de la Star Academy qui pour la plupart ont traversé l'écran entre 1 seconde et 6 mois de tournée.
Notre Gael national, nouvelle star du jour, éliminé mercredi soir, repêché vendredi pour cause de bug informatique va t'il manifesté contre cette précarité ? NON, il sera là mercredi prochain pour le bonheur de tous.