Comment remettre en cause toute une économie de marché ?
C'est très simple parfois.
Lors de son défilé femmes automne hiver 2007, la marque PRADA a fait défiler ses modèles avec un maquillage minimaliste au niveau des lèvres.
Les conséquences risquent d'être dramatiques :
- outre l'usage moins fréquent des batons de rouge à lèvres vendus entre 15 et 30 euros dont le nombre de ventes va considérablement diminuer, entrainant de ce fait une perte de chiffres d'affaires des pêcheurs japonais de baleine qui constitue un ingrédient dans la fabrication du produit (pour mémoire, l'économie japonaise demeure fragile),
- c'est toute l'industrie de la chirurgie esthétique qui risque d'être ébranlée, avec le refus des fashionistas de se faire injecter de la graisse sur la bouche,
- enfin dommages collatéraux immédiats pour nos actrices à la bouche pulpeuse refusées des tournages : Angelina Jolie, Arielle Domsbale (qui retrouvera sa bouche des films de Pauline à la Plage de Rohmer).
Des grèves et des manifestations massives risquent d'être organisées par toutes ces corporations pour demander le boycott de la marque et des demandes de subventions à l'Etat pour compenser toutes ces pertes.
Jusqu'au moment où un nouveau marché va émerger : toutes nos belles femmes black voudront se faire resserer la bouche...