texte de L'
Bonjour mon cow boy,
Quel film ! La force et la rudesse des paysages et du climat, puis la violence de vies ordinaires, baffouées, gâchées, remplies de faux semblants, avec en contrepoint la retenue, le manque indicible, l'amour absolu, passionné, mais invivable ... On les envie de tant s'aimer, on les pleure de ne pas avoir pu vivre cet amour.
Une chose est sûre : je ne laisserai pas passer notre histoire, les regrets éternels trop peu pour moi. Ce n'est qu'un film, je te vois d'ici te foutre de mon sentimentalisme, voire de ma propension à tout ramener à moi en ce moment, mais c'était violent de voir tant de souffrances, de non dits. J'avais envie de te serrer, te dire qu'on allait y arriver, nous, que je valais mieux que ce putain de cow boy qui aime comme moi à s'en rendre malade, mais qui ne peut l'assumer qu'après la perte définitive de l'être aimé, alors qu'il était prêt à le tuer s'il le trompait, s'il s'arroger le droit d'aimer quelqu'un d'autre (le visage d'Ennis lorsqu'il apprend chez les parents de Jack que ce dernier avait projeté de s'installer avec un autre un an avant sa mort, qu'il en parlait lui de ses projets, qu'il était fier de cet amour ... déchirant).
Je te donnerai plus que 3/4 week end par an pour pêcher, et comment, je suis prêt à tout, à tout de donner, à tout partager, bâtir un ranch (de luxe évidemment !) ou en tout cas bâtir du solide et si mes actes ou mes écrits sont souvent excessifs, que ma réserve et mon retrait en société sont mal jugés (timidité, indifférence, jalousie, ...), que tu m'as offert ton logis auquel j'ai renoncé pour l'instant pour mes enfants, ce qui t'as peut-être blessé, rien n'est plus vrai que mon amour pour toi.
Je t'aime au delà des préjugés, des conventions, des non dits, de l'habitude, j'en gravirai des montagnes et tuerai pour toi (grizzly, mouton, mec un peut trop entreprenant, ...). Tout pour être avec toi, qu'importe le lieu, les autres, le froid, te retrouver et t'aimer.