Hier soir, je prends le train de 18h37 à Fleury Les Aubrais pour Paris, afin de retrouver Patrice et Gwen à notre dîner.
Pendant le trajet, un léger choc est suivi par un arrêt progressif du train. Après quelques minutes d'attente, le contrôleur nous informe que le train a du s'arrêter après avoir eu un choc à déterminer. Les procédures de sécurité doivent s'appliquer. Je prends mon mal en patience tout en faisant le compte rapide des éléments de survie en ma possession : mon ipod nano pour la musique, le journal pour la lecture, un sachet de chocolat pour la nourriture, les batteries de mes deux téléphones portables pour les appels à l'aide éventuels. Je suis rassuré.
Après quelques autres nouvelles minutes d'attente, le contrôleur nous confirme que la cause de l'arrêt est toujours inconnue et nous rappelle, comme dans la pub, qu'il est interdit de quitter le train et d'aller sur les voies.
Pendant ce temps, quelques voyageurs appelent maris, femmes ou amis pour leur indiquer que leur attente sur le quai risque de se prolonger. Des annonces régulières nous rassurent toutes les 5 minutes sur l'inefficacité des équipes de la SNCF à retrouver l'origine de l'arrêt. Après 30 minutes d'immobilisation, je commence à m'en vouloir d'avoir pris ce train pour passer une soirée dans un train au milieu de nulle part et le tout pour repartir le lendemain matin. Je me souviens d'ailleurs que des amis ont été bloqués dans un train pendant près de 3 heures après qu'une personne se soit suicidée en se jetant sur la voie. Je commence déjà à maudire cet éventuel inconnu
Heureusement, je ne cède pas à la panique et le contrôleur nous informe, haletant, que l'origine de l'arrêt est trouvée et que nous allons pouvoir prochainement repartir.
Le trouble provient d'un promeneur le long des voies qui aurait lâcher malencontreusement son chien, qui se serait donc fait écraser par le train.
Pauvre bête et sale con de maître qui aura eu la bonne idée d'aller faire uriner son chien sur les voies de la SNCF.
Comme un fait exprès, il faisait, comme le dirait ma voisine, un temps de chien : brouillard, crachin, froid...
J'ai tout de suite pensé à cette année du Chien proclamée par les chinois et à tous ces pauvres animaux qui bien que fêtés n'en seront pas moins mangés.
En effet, des centaines de milliers de chiens seraient ainsi élevés pour finir en ragoût chinois ou autre préparation car la viande figure comme un des très bons mets appréciés par notre milliard et plus de chinois.
Pour un symbole, un chien contre un train, je me suis dit décidément cette année du Chien risque d'être une année de chien.