Ils se retrouvent, face à face, attablés dans un restaurant de la rue de Bourgogne, à Orléans.
Cette ville leur semble étrangère, froide mais c'est l'hiver qui commence.
Elle y habite pourtant depuis 18 mois et ne connait personne. De toute façon, elle n'a pas envie de connaître. Elle est de passage.
Lui, tout juste arrivé depuis un mois, a laissé sa vie sociale, ses amis, son amour naissant à Paris.
Ils se sont retrouvés, dans cette même ville, dans cette même entreprise après s'être croisé quatre ans auparavant dans une autre région.
Cette affinité, ce sentiment de ressentir la même chose les a rapprochés instinctivement.
Et ce soir, dans ce restaurant installé dans une ancienne boutique, avec sa grande vitrine ouverte sur la rue, ses murs recouverts de grands aplats de couleur rouge sang, ses tables de bistrot au plateau de bois et ses chaises Thonet, une amitié naît, faite d'échanges professionnels, de confidences privées. Leurs histoires et leurs parcours diffèrent mais un goût commun existe et pas seulement leur solitude dnas cette ville.
La nourriture partagée, un cheeseburger maison en lieu et place des autres plats plus traditionnels comme la tête de veau, la tartiflette ou l'escalope normande, et la bouteille de Saint Chianan 2002 renforcent ce lien.
C'était mardi soir, Les pissenlits par la racine, 225 rue de bourgogne - 45000 Orléans