"2h05 : Seuls. Enfin. Il n'est plus cette icône intouchable, ce fier acteur en représentation. Son visage est doux, son sourire, ses yeux, lumineux, m'impréssionnent et me fascinent. Je ne lui ai pas lâché la main. Sa peau est douce et je ne me lasse pas de la caresser. Il n'a encore rien dit, et je n'ose rompre la magie de cet instant.
Je me lance en lui proposant, classiquement dans ce genre de situation, un verre à boire : refus poli mais franc ! Gamberge. De toute façon ce garçon n'est pas classique, il ne pouvait se contenter d'un deal commun. Mais peut-être s'amuse t-il aussi à me déstabiliser, tester mes réactions ... ou tout simplement le charme électrique d'une danse ne s'est, pour lui, pas prolongé au delà. Il m'expédiait, pas pour lui, au suivant ... Non, je ne peux me résoudre à le laisser partir retrouver sa bande d'adorateurs. Il faut que je frappe fort.
"Si ça te dit, on part, là, maintenant, tous les 2 : ma décapotable nous attend, on roule, on s'enfuie, on vit."
Mais déjà l'homme que je vais aimer, éperdument, à en crever, s'est levé, s'en va ....... se retourne, et de sa voix envoûtante : "quelle marque ... la décapotable ?"
Une SAAB, jaune ...
Sourire entendu, il continue d'avancer, se retourne de nouveau et me fait signe de venir.
Promesse d'une nuit pour lui, il ne sait rien de moi, je ne lui cacherai rien, mais la nuit, les heures et les jours à venir me semblent déjà trop courts pour lui exprimer tout mon amour.
...?"