Pour finir l'année en beauté et correspondre complètement à l'état d'esprit de Noël, rien ne vaut un spectacle à l'Opéra, et surtout quand il s'agit du Lac des Cygnes, l'un des plus beaux balles du répertoire.
Sur une musique de Tchaikovski, une chorégraphie de Noureev, un spectacle qui enchante tous les amoureux de la danse par son classicisme, sa rigueur et son côté obscur.
Un très beau moment à découvrir avant le 5 janvier 2011.
Est ce parce que la période est propice au bilan ? Est ce parce que le ciel couvert anémie ? Est ce parce qu'en fin d'année, on se sent fatigué ? Et puis le retour de la neige, des soupes chaudes, de l'écharpe à ne pas oublier le matin...
Peut être aussi, pour d'autres raisons, à découvrir dans la chronique briochine à paraître cette semaine, je me suis retrouvé dans un état mélancolique.
Les événements de la semaine m'y auront aidé.
Tout a commencé par cette présentation chez Chanel de la collection Byzance dont l'objectif est de présenter le savoir faire des métiers d'art.
Une collection sublime qui nous renvoie à un temps où le luxe prenait son temps, aux collections d'Yves Saint Laurent qui aimait explorer de nouveaux territoires. Encore un travail merveilleux de Karl Lagerfeld qui propose toujours et encore.
Il y a malheureusement un domaine où il aurait pu aider un artiste pour le transcender : la musique où sa muse du moment, Jean Baptiste Giabiconi qui nous la fait très boys bond à lui tout seul, nous dévoile un titre très pop euro trash, dans un clip au style roman photo de gare, très téléguidé, et des tenues façon placement de produit (t-shirt Dsquared, bijoux Chrome Hearts, montre Richard Mille - à confirmer).
Côté danse, il y a aussi du boulot : arrête l'amidon dans tes tenues!
Je m'éloigne du sujet, quoique cette musique m'a ramené aux années 90.
C'est aussi l'album de la vilaine : "Bleu Noir" de Mylène Farmer. Contrairement aux critiques et après une trentaine d'écoutes, j'en viens à aimer bon nombre de titres dont "M'effondre".
Une mise en abîme ?! dans les années 1982 avec un hommage au Boy George, joyeux et pourtant toujours mélancolique chanteur coloré dont je suis fan depuis le début.
Parfait pour coller à mon état d'esprit de la semaine.
La semaine se terminera par un retour en enfance avec ce film d'animation que nous sommes allés voir en avant-première avec les enfants de L', et qui sort mercredi : Une Vie de Chat.
Je me suis retrouvé à travers leurs rires, quand j'étais petit garçon... (et là je ne vous chante pas du Sardou).
Et bien sûr, tous les jours encore, une image pour le Calendrier de l'Avent.
Puisque la réforme des retraites est passée, que dans quelques années il y aura plus de séniors que de jeunes, il va falloir s'habituer à voir des vieux pots autour de nous qui ne seront plus des potiches!
Deux sens au mot "potiche" cette semaine :
- Tout d'abord une potiche c'est un grand vase de porcelaine que l'on trouvera à coup sûr au salon antiquités brocante, place de la Bastille, depuis le 4 novembre et jusqu'au 14.
Pour ma part, j'ai passé un ordre d'achat mais je vous en dirai plus à la condition d'emporter le lot.
- Ensuite, une potiche c'est aussi une personne ayant un rôle de représentation mais sans pouvoir réel, avec bien évidemment le film de François Ozon, Potiche, qui sort mercredi 10 novembre :
Une Catherine Deneuve qui semble bien s'amuser dans le film ou elle incarne une bourgeoise de province mais aussi et là, il y a de quoi être jaloux, quand elle prend la pose pour Têtu, et là ce n'est pas elle qui joue la potiche...
Autre femme d'un âge certain à faire l'actualité: Line Renaud, qui elle n'est pas vraiment nouvelle, avec un nouveau CD intitulé "Rue Washington":
On peut se demander quelle mouche à piquer cette femme à chanter de nouvelles chansons écrites par Michel Delpech, Julien Clerc, Marc Lavoine, Grand Corps Malade, Christophe Maé ou Salvatore Adamo, dans des duos improbables comme celui avec Mylène Farmer ou encore Johnny Hallyday.
Finalement si je dois préconiser un duo qui n'est pas potiche cette semaine, ce sera celui de Jeanne Moreau et Etienne Daho qui reprennent un long poème de Jean Genet, le condamné à mort, écrit en 1942. L'album sort le 9 novembre, chez Naïve. Les deux artistes se produiront les 23 et 24 novembre, au Théâtre de l'Odéon.
Enfin, la reine des "vieux pots", c'est sans doute Cher qui nous fait la couverture du Vanity Fair de décembre, et annonce son prochain film "Burlesque".
J'espère que pour vous cette semaine, vous ne jouerez pas les potiches.
Cette semaine sera une semaine de folie, de dingue, de quoi vous rendre... gaga!
Alors facile puisque l'impératrice de la gagatitude sera là : Lady Gaga pour deux jours de concerts à Bercy les 22 et 23 octobre. Tout est vendu, ne cherchez plus de places... et attendez son prochain album... ou écoutez cet inédit... ou allez voir l'expo "Lady Gaga à gogo" à la galerie Chappe, 4 rue André Barsacq, dans le 18ème (du 21 au 29 octobre), l'occasion de la découvrir vue par des artistes de renom et des jeunes talents et de voir de près les créations vestimentaires extravagantes de ses clips, shows...
Pour voir du gaga, il y aura aussi la Fiac 2010 qui ouvre du 21 au 24 octobre pour découvrir les nouveautés du marché de l'art contemporain, avec 194 galeries, 3.500 artistes, sans compter le Off.
Gaga ne signifie pas forcément "Moi, Moche et Méchant", le dessin animé que j'ai vu la semaine dernière (même s'il est plutôt pour les petits, j'ai eu quelques bons moments de sourire), il y a le superbe film de Alejandro (et là vous pensez encore à Lady Gaga) Gonzalez Inarritu, présenté à Cannes, "Biutiful", avec le toujours surprenant Javier Bardem.
Pour ma part, de quoi être également gaga, avec de nombreuses invitations dont la remise officielle des Prix Villégiature 2010 à l'hôtel Park Hyatt lundi soir, l'inauguration de la boutique Poltrona Frau ou la présentation de la collection en bois de Le Corbusier chez Cassina mardi soir, et bien sûr les ventes privées de la semaine : Galliano, Fendi et Lanvin.
A ce sujet, je vais vous rendre gaga en vous annonçant une grande vente privée cet après midi.
Notre lundi débutera sous l'air de "Oui mais... Non" de Mylène Farmer qui propose le téléchargement, en avant-première digitale, de ce titre sur Starzik.com, à 0,50 euro au lieu de 1,29 euro, pour les 200 premiers.
Le titre a été écrit par Mylène Farmer, composé et produit par Red One, qui a collaboré avec Lady Gaga, sur les titres Poker Face et Bad Romance.
Pour être franc, alors même que je la suis depuis l'origine, ce nouveau titre n'est vraiment pas percutant. Cela me fait penser à Matt Pokora qui avait payé une fortune pour être produit par Timbaland qui lui avait refourgué tout ce que les artistes américains ne lui avaient pas pris.
Attendons l'album de la Mylène pour en savoir plus sur sa volonté et surtout sa capacité à changer.
D'autres préféreront l'album tribute consacré à David Bowie "We were so turned on" qui sort mardi 12 octobre. Un trible CD (uniquement à la fnac, sinon deux cd) composé de ses plus grands titres et repris par une pleïade d'artistes dont Warpaint, Megapuss (Devendra Banhart), Carla Bruni, Keren Ann, Arno ou encore Duran Duran.
Mercredi, retour aux origines avec Voyage en capitale, Louis Vuitton et Paris au musée Carnavalet, du 13 octobre 2010 au 27 février 2011
En 1854, Louis Vuitton ouvre son tout premier magasin à Paris, rue Neuve-des-Capucines. Le musée Carnavalet nous fait découvrir des malles et des bagages pour incarner cet art du voyage caractéristique de la maison Vuitton
Vendredi, plongée dans l'underground avec Jean Michel Basquiat au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, du 15 octobre 2010 au 30 janvier 2011.
Une rétrospective de l'oeuvre de ce peintre américain, mêlant des motifs de squelettes, de masques avec des graffitis, souvent violente, lancée en 1981 et arrêtée en 1988, à sa mort.
Pour son début de saison, l'Opéra Garnier proposait, jusqu'au 9 octobre, trois ballets chorégraphiés par Roland Petit :
- Le Rendez Vous (1945) sur un argument de Jacques Prévert et une musique de Joseph Cosma, dont un passage sublime entre Nicolas Le Riche et Isabelle Ciaravola.
- Le Loup (1953) un argument de Jean Anouilh et Georges Neveux, une musique de Henri Dutilleux,
- Le Jeune Homme et la Mort (1946), argument de Jean Cocteau et une musique de Bach.
Nous avons aussi pu assister de façon exceptionnelle à un extrait de Proust ou les intermittences du coeur chorégraphié en 1974 sur une musique de César Franck et Camille Saint Saëns.
4 chorégraphies dont certains passages un peu datés mais une vraie magie, renforcée par la présence de Roland Petit et Zizi Jeanmaire.
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