Il y avait cette chemise dont je vous avais parlé, et il y a désormais une montre.
L'inspiration est venue d’un dessin réalisé par Henri d’Origny pour un Carré de soie en 1972.
Avec son couvercle nécessitant près de 150 heures pour son seul travail de surface, l’Arceau Pocket Volutes témoigne de cette volonté de perpétuer les métiers.
Deux disques d’or blanc et d’or rose sont d’abord façonnés séparément, avant d’être assemblés, puis soudés lors d’un passage au four.
Finement ciselée, la plaque d’or rose superposée révèle les premières courbes des volutes dans une imbrication bicolore.
Le travail à l’échoppe – ou le « ramolayage » dans le jargon des orfèvres – peut alors commencer.
L’artisan grave les subdivisions des volutes afin de les affiner et de leur donner un premier volume. Il modèle la matière, casse alors les angles droits du métal découpé, et donne du galbe aux surfaces afin qu’elles renvoient la lumière. Un travail complexe en quête de la courbe parfaite, sans faux reflets, qui précède le martelage de la surface à noircir. Réalisée avec un ciselet, cette délicate opération préparant la mise en couleur renforce le contraste entre les parties en or blanc poli et celles en or blanc noirci, plus mates.
La pièce est ensuite épargnée puis passée dans un bain couleur ruthénium et une fois le vernis d’épargne retiré, elle révèle des parties en or de trois couleurs différentes ; rose, gris clair et gris foncé.
Côté cadran, l’Arceau Pocket Volutes met en lumière un autre savoir-faire emblématique : l’émaillage grand feu. Ce patient travail a été réalisé sur une plaque bombée, donnant lieu à un subtil dégradé de couleurs dans de chauds tons marron, avec des nuances plus claires au centre du cadran, le dépôt d’émail s’y faisant plus fin.
Pour donner vie à cet ensemble, un calibre Manufacture H1928 bat au cœur de l’Arceau Pocket Volutes.
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