Tout était parti de cette photo, repérée par la direction artistique du magazine sur le blog, et qui souhaitait illustrer la rentrée avec cette image.
Ma photo n'étant pas d'un poids suffisant, la photographe maison a été dépêchée chez moi pour reprendre en qualité optimale, ma collection de boîtes Hermès.
Il a fallu reconstituer les piles de boîtes telles qu'elles étaient à l'origine, puis trouver le bon angle.
Deux heures ont été nécessaires pour réaliser la bonne photo, avec le bon angle, la bonne lumière... "les photos de nature morte sont toujours les plus difficiles à réaliser".
Au final, toutes les boîtes n'apparaissent pas mais l'effet "masse" est réel et l'impression d'une ville constituée de gratte ciel orange est impressionnante.
... ou plutôt ma collection de boîtes Hermès figure en bonne position, une pleine page (la 92), dans ce magazine de décoration.
Cette photo permet d'annoncer les nouveautés de la rentrée dont la fameuse ouverture du nouveau magasin Hermès, à Saint Germain des Prés, dont je vous avais déjà parlé également.
Brieuc et Hermès... une évidence ?!
Demain, je vous propose le making of de cette séance photo, pas aussi facile que l'on pourrait croire...
Vous avez pu suivre les étapes de réalisation de chacun de ces accessoires.
Pas n'importe quels accessoires puisqu'ils me sont caractéristiques : un sac puisque j'en porte en toutes circonstances, des lunettes par nécessité mais aussi par goût et un foulard, puisqu'en toute saison, il y en a toujours un autour de mon cou.
J'espère que, comme moi, vous y avez trouvé du plaisir, de l'intérêt, de l'envie.
Peut être d'autres collaborations naîtront dans les prochains mois.
Parmi les centaines de rouleaux de soie possible, la sélection s'est faite par rapport à la taille de la toile puis par couleur. Le gris était un incontournable. Je recherchais un motif classique, intemporel. Ces petits pois blancs se sont imposés immédiatement.
Une belle sobriété, un motif qui donne une jolie lumière au foulard.
Une pièce unique.
Mais rien ne vous empêche de faire pareil...
Réputée pour son sur-mesure, chemises, costumes, pyjamas et même cravates, ce n'est pas ce que je recherchais.
Pourtant la visite des lieux est particulièrement éloquente sur le choix offert au client tant dans celui des matières, que des couleurs ou bien encore des formes.
Amoureux des grands châles en cachemire et soie pour les porter tels des Keffiehs, je recherchais un modèle en soie pour la demie saison.
Entre le grand carré en cachemire et le carré en soie imprimée, je ne trouvais rien qui pouvait me satisfaire... à moins que cela ne soit fabriqué sur-mesure... pour la première fois, chez Charvet!
D'un choix de plusieurs centaines de soies, nous avons sélectionné un motif que je voulais simple, chic, intemporel et en lien avec mes deux précédentes collaborations (Camille Fournet et les Lunetiers Delambre) : une soie gris perle, à petits pois blancs, en 140 par 140, parfait.
Après la découpe de la toile, la pièce a été envoyée aux ateliers pour l'étape essentielle : le roulottage à la main de cette grande pièce de tissu.
Une fois roulottée, la pièce est envoyée à un autre artisan pour marquer le carré de la marque en couleur rose "Charvet Place Vendôme".
Retour à la boutique un mois plus tard afin de découvrir la pièce unique...
Fondée en 1838 par Christofle Charvet, il s'agit de la première chemiserie de Paris, rue de Richelieu, avant de s'installer au 25 place Vendôme en 1877, au n°8 en 1921, et définitivement au n°28 en 1982.
Charvet devient fournisseur royal en 1869 d'Edouard VII.
Charvet, comme d'autres créateurs de mode, tel Paul Poiret, confia des dessins textiles au peintre français Raoul Dufy, le "grand père du chic moderne". L'une de ces premières collaborations fur un foulard de soie imprimée célébrant la fin de la guerre, le Coq de la Victoire.
Cette collaboration fut suivie par d'autres foulards de soie imprimée, des tissus de soie jacquard pour des gilets, et des tissus de ramie imprimée pour des robes de chambre et des chemises.
En 1965, les héritiers de Charvet désiraient vendre l'entreprise. L'administration française, sachant que Charvet était depuis longtemps le chemisier du général De Gaulle, sollicita Denis Colban, le principal fournisseur de Charvet, qui décida d'acquérir la société lui-même. Il introduisit notamment du prêt à porter.
Depuis sa mort en 1994, c'est sa fille et son fils, Anne-Marie et Jean-Claude qui dirigent l'entreprise.
Attiré par leur carré en cachemire grand modèle que j'ai déjà évoqué ici, je découvrais la boutique.
Je recherchais un modèle en soie.
Les motifs proposés me plaisaient bien mais ne me correspondaient pas suffisamment.
Sur les conseils du vendeur, je suis rentré dans le monde du sur-mesure... que je vous propose de découvrir demain...
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