La semaine débute avec une nouvelle rencontre.
Quand il m'a été proposé de rencontré Lucas de Staël, le petit fils du peintre russe Nicolas de Staël, j'ai crains, un moment, me retrouver en présence d'un héritier qui allait me seriner toute la lithurgie familiale...
Et bien ce ne fut pas le cas!
Dès les premiers instants dans son atelier, son enthousiasme, son énergie et son grand sourire m'ont vite fait oublié que sa famille porte le nom De Staël Von Holstein, et m'ont entraîné vers sa passion qui n'est pas la peinture... mais les lunettes !
Chacun connaît d'ailleurs mon intérêt pour la chose depuis notamment ma rencontre avec les lunettiers Derome & Brenner.
De sa formation d'origine de designer industriel, sorti avec un diplôme de l'ENCSI Les Ateliers en 2004, il s'est pris au jeu et de faire de la lunette, un exercice combinant technicité, fonctionnalité et style.
Il l'avoue de lui même, cela aurait pu être un autre objet mais son caractère inventif, intransigeant et rêveur l'entraînent toujours plus loin dans la recherche du modèle parfait.
Ainsi après un stage chez le lunetier IDC, une collaboration pour la marque de masques de skis et lunettes de sport Cébé puis chez le lunetier-créateur Face-à-face en qualité de designer intégré, il décide en 2006 de voguer de ses propres ailes.
Il crée ainsi sa première marque "Undostrial"... pour Industriel et aucune référence à l'espagnol même si certains chercheront des connotations avec la danse.
C'est avec cette marque, que dans son atelier du XIème arrondissement, un vrai cafarnaüm ou un véritable laboratoire d'idées,
qu'il va expérimenter une nouvelle approche de la lunette en combinant d'une part une tradition artisanale revisitée à d'autre part un choix de matériaux toujours surprenants comme l'acier, le plastique souple ou le bois.
Je suis ainsi resté en arrêt devant ces montures souples :
ou bien encore sur ces montures avec ressorts :
En septembre 2011, il se décide à emprunter le patronyme familial, et lance sa marque éponyme Lucas de Staël après deux années de recherche.
Son credo : la haute lunetterie 100% française, réalisée à la main à Paris.
Les matériaux sont de haute qualité : acier inox recouvert d'une fine couche de titane coloré.
Les montures sont découpées en Italie, soudées en France, colorées en Allemagne et assemblées dans l'atelier.
Sa première collection “Once upon a time…” offre une élégante prouesse technique qu’il définit comme étant « une pièce d’orfèvrerie qui allie souplesse et légèreté : classique et puriste. Un objet très confortable et aussi beau qu’un bijou ».
Elle allie plusieurs matériaux, acier/bois ou acier/cuir, se décline en 11 formes disponibles en 12 coloris : 7 coloris de cuir (essentiellement de veau et de chèvre) et 5 essences de bois (Merisier, Noyer, Erable, Wengé et Sapelli).
Ces pièces sont d'une grande légèreté tant les pièces posées (cuir ou bois) sont coupées ou plutôt tranchées avec la plus grande finesse.
Pour un premier essai, c'est un coup de maître puisque lors du dernier salon professionnel, il a obtenu un prix : le Silmo d'Or 2012 pour son modèle "LDS 05 Walnut" :
Lucas de Stael doit proposer sa première collection de solaires...
... donc une marque à suivre du coin de l'oeil !
Plus d'infos sur le site de Lucas : www.lucasdestael.com