Difficile de trouver dans ce défilé la flamboyance du Gucci des années 90 et 2000.
Depuis plusieurs saisons, Frida Giannini nous dessine une vision moderne de l'homme au travers des icônes de la marque.
L'an passé, elle mettait en avant une collection tournée ves le mors à cheval sur les mocassins.
Pour cette saison, et comme chez Prada, l'imprimé pied de poule mais aussi prince de galles nous invite à porter le costume dans une démarche pas si classique que cela : les motifs sont agrandis et les couleurs claquent : un bleu polaire, un rouge vif et beaucoup de confort.
L'homme Gucci vieillit et cherche à se réchauffer dans un pull mohair alors que 15 ans auparavant il paradait en slip à logo.
Une allure générale qui développe une jolie décontraction avec une vraie complexité. De nombreuses pièces superposées, des matières luxueuses, un vrai luxe sans ostentation.
Une très belle collection : des manteaux camel à la ligne fluide comme chez Burberry, aux pantalons refermés par une patte (comme ceux de Prada de l'hiver 2006) après ceux qui se terminaient comme un bas de jogging cet hiver, du matelassé chevron comme chez Trussardi, un blouson noir comme chez Givenchy, des pulls avec empiècement de fourrure comme chez Céline... une inspiration tout azimut qui me plaît bien.
Trussardi a du partir de ces propos si souvent répétés : "il n'y a plus d'hiver" pour réaliser une collection automnale qui nous invite à passer nos week end à la campagne.
Si c'est pour un total look de la collection, je veux bien quitter Paris tous d'octobre à novembre prochain !
Comme le dit très bien mon ami LB, c'est une colelction pour petites frappes... j'aurais tendance à dire même pour un Al Capone revenu des années 30, partageant des soirées dans ces clubs érotico-sado-maso avec des milliardaires russes... ou avec Poutine, Craig, Clooney et Cruise...
Seul détail intéressant ce bleu ciel qui fait irruption dans bon nombre de défilés déjà vus cette saison.
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