Retour sur la semaine passée et puisque le blog est le "magazine de ma vie parisienne", j'avais envie de vous conter ma dernière soirée amusante.
Une invitation à une soirée Hennessy ne se refuse pas, car, d'une part, la marque jouit d'une belle image, d'autre part, le carton prévoyait un grand nombre d'animations sur le thème du street art, toute la journée, et enfin elle proposait une occasion de sortir le lundi, traditionnel jour de relache, dans un lieu que je ne connaissais pas : la Générale, un ancien entrepôt industriel du 11ème arrondissement,... de quoi bien débuter la semaine.
L'enjeu était le lancement de la nouvelle bouteille de cognac revue et corrigée par Futura : la Hennessy Very Special Limited Edition.
Et là j'imagine tout le brainstorming qu'il a été nécessaire aux têtes pensantes de la maison de spiritueux pour déringardiser le cognac, perçu par les plus jeunes comme un produit pour vieilles personnes qui le sirotent pur, le soir au coin d'une cheminée, tapis dans leur fauteuil de cuir ou pire dans un canapé en velours sentant bon le chien chasseur mouillé, à moins qu'il ne s'agisse de vieux japonais goûtant un XO dans une carafe en cristal de Baccarat...
L'idée fut donc de le jeunifier, de le hypiser en proposant à un célèbre artiste du street art de dessiner l'étiquette et de vendre le produit chez Colette : jeune et hype à la fois, pari gagné.
Pour faire aussi moderne que SPORT 2000 pour le sport ou optic 2000 pour les lunettes, Futura sera le pendant pour l'aspect arty. J'avoue qu'avant cette fameuse soirée, je ne le connaissais pas.
C'est donc avide de curiosité que je me suis rendu avec L', et le journaliste et néanmoins ami, Yves Mirande (qui propose une chronique mode masculine pour France Inter), également à la soirée de lundi dernier.
Nous n'étions pas les seuls puisque nous y avons croisé Breakbot, Pedro Winter alias Busy P et Uncle O qui ont fait dansé toute la soirée une foule composée d’artistes issus de la musique et du design, de beautiful people et d’amis de Futura dont : les artistes Os Gemeos et Fafi, Kavinsky, C2C, Emilie Simon, Marco Prince, Emmanuel de Buretel, Irfane, le photographe Richard Schroeder et Florence Dauchez, DJs Pone et Marco dos Santos, Baptiste Lorber et Thierry Lasry.
Et de me confirmer à moi - même que je reste, malgré ces années parisiennes, le bon provincial.
Et de un, première erreur : ne pas tout miser sur les souliers richelieu brodés de cuivre de chez Lanvin alors qu'à ces soirées, compte tenu de la foule présente, il faut surtout miser sur le haut. Soit comme Futura porter le cheveu long, soit arborer la moustache ou la barbe, soit porter un couvre chef au choix petit chapeau façon retour de chasse, bonnet de laine annonçant l'hiver ou la casquette, à la condition d'être rappeur. La confirmation absolue fut de constater qu'un des invités portait une veste et une chemise chic et recherchée alors même qu'en bas, un short chiffonné suffisait à couvrir ses cuisses.
Et de deux, ne pas chercher à socialiser : sauf à être représentant de chez Hennessy et rencontrer quelques contacts, pour les autres le seul fait de s'approcher d'une personne peut sembler suspect... entre la femme qui n'aura pas voulu laisser son grand sac au vestiaire qui exigera alors que nous l'aurons à peine effleurée "dites pardon d'abord", au jeune branché qui s'inquiétera que nous lui demandions si sa veste est en tweed, ou à motif chevron ou en tweed à motif chevrons (alors même que les trois verres déjà ingurgités nous excusaient véritablement)
Et de trois, ne pas seulement guetter les serveurs allant et venant avec des plateaux remplis de bonne nourriture mais également s'inquiéter de repartir avec le cadeau de la soirée : un coffret Hennessy personnalisé par Futura, assemblé sur le mur comme des briques, et donc repartir à vide.
Enfin, ne pas chercher absolument à rejoindre l'extérieur pour se rafraîchir quand à l'intérieur la température monte sous le son de DJ Pedro Winter, car le dehors en question est le fumoir et que finalement vous n'avez jamais fumé mais que vos vêtements viennent de prendre une odeur indélébile... sauf à s'asperger de Fébrèze...
Malgré tout, nous avons évité l'erreur suprême de venir seul car à plusieurs tout est tellement plus drôle et permet d'avoir de longues conversations autour d'un bon verre de cocktail cognac au Berry ou à la pomme en devisant sur le fait de savoir si "le hipster est-il le nouveau bûcheron?" ou bien encore "l'épure est elle le nouveau minimalisme?"... de ces questions et bien d'autres encore, je vous laisse m'apporter vos propres réponses...
Nous en reparlerons à une prochaine soirée parisienne