Depuis le début de la fashion week parisienne, je dois avouer être assez déçu par ce qui est proposé. Après Milan, son débordement de couleurs, ses collections contrastées, du conceptuel au très portable, Paris fait grise mine en bleu, noir, blanc et beige.
Ma crainte était qu'Hermès rentre dans ce groupe.
Alors même que la maison au sellier n'a rien à prouver et garde le premier rang de quintescence du luxe, même si elle se trouve attaquée sur son positionnement par Fendi, Bottega Veneta, Louis Vuitton et depuis peu par Berluti, le défilé de la saison passée manquait de style alors qu'il démontrait sa capacité à utiliser les matières les plus précieuses.
Heureusement, les premières images du défilé confirme que Véronique Nichanian ajuste régulièrement son style.
Pour ce défilé, l'allure est encore plus désinvolte avec des silhouettes avec baskets sur une grande partie du show. Le fitting est resserré déjà avec les costumes et les vestes relax ultra légères mais aussi avec ces pantalons resserrés en coton. Une allure sportive renforcée avec ces chemise à col button down, pulls à manche raglan, tee shirts résille, l'absence de cravate ou de foulards.
Seul imprimé : des dessins géométriques.
Le luxe extrême n'est pas oublié avec ce tee shirt en croco.
Pour couronner le tout, les looks en bleu comme vu partout, en gris clair comme chez Fendi offrent une place au vert anis... de quoi réveiller l'aspect terne des autres collections parisiennes.
Nous retrouvons également les pièces classiques du vestiaire revus chaque saison avec une nouvelle matière comme ce hoodie en soie.
Coup de coeur pour le retour du sac de marin et surtout du haut à courroies en toile bicolore et cuir... disparu depuis de nombreuses années.