La pièce : créée en 1973 par Peter Shaffer, adaptée par Pol Quentin, elle est revenue sur le "devant de la scène" quand elle a été présentée à Londres, il y a deux ans, avec Daniel Ratcliffe, notre Harry Potter, à Londres, et l'image anecdotique de l'homme nu sur scène. Elle nous raconte pourquoi et comment Alan Strang, palefrenier, a crevé les yeux de six chevaux, désormais en internement dans un hopital psychiatrique.
Le décor : les acteurs, toujours sur scène, ce qui suppose une concentration permanente, se retrouvent dans un manège de chevaux, entourés, enfermés.
Les acteurs : la distribution est excellente. Bruno Wolkowitch est au premier rang pendant deux heures, tout en nuances, à la fois médecin et à la fois narrateur ce qui permet de s'échapper de l'intensité des scènes.
Julien Alluguette, souvent silencieux, parfois perdu dans son monde est le pendant, dans la confrontation, dans la ressemblance.
Delphine Rich dans le rôle du juge, reste stricte.
Les parents sont Didier Flamand, père perdu et la mère, Christiane Cohendy, qui joue parfaitement.
Pièce forte, dérangeante, elle y mêle foi (Alan en Christ), croyances, histoires de familles, dans une mise en scène très contemporaine, proche de l'univers de la danse.
Au Théâtre Marigny.