L'ancienne participante au New Mickey Mouse Club en 1992, qui a aussi révélé Justin Timberlake ou Britney Spears, a lancé la semaine dernière son 3ème album, intitulé : Back to Basics.
Xtina débute sa carrière en 1998 avec une chanson qui figurera sur la BOF de MULAN. Ce 1er titre l'a fait remarquer et lui permet d'enregistrer l'année suivante son 1er album éponyme et les tubes tels que "Genie in a bottle" et "What a girl wants".
Mais c'est le second album "Stripped" qui lui assure une crédibilité et un succès internationaux en octobre 2002, au delà de ses frasques vestimentaires pas toujours du meilleur goût.
Elle nous revient donc avec plus qu'un album, un concept musical en double cd et au package luxueux, s'appuyant sur son apprentissage musical : les musiques des années 20 30 et 40 avec trois styles identifiés, jazz, soul et blues. Elle rend hommage à Etta James, Ottis Reding, Billie Holliday ou bien encore à Ella Fitzgerald.
Ce concept n'est pas non plus complètement nouveau. De nombreux chanteurs de pop se sont essayés ces dernières années à faire des albums illustrant ces périodes soit en faisant des reprises, comme George Michael "songs from the last century" ou Brian Ferry "as time goes by", ou bien comme Madonna et son album "I'm breathless" portant le film Dick Tracy.
Xtina s'était également appliquée à la réalisation d'un album de reprises de chants de... Noël!
Cependant, compte tenu du succès du précédent album, elle a pu prendre le temps (3ans), et faire appel à une belle production dont Linda Perry qui avait déjà collaboré au précédent mais aussi Mark Ronson, et en s'offrant notamment un orchestre, un choeur, un quatuor à cordes ou des trompettes de jazz.
L'ensemble est assez remarquable à l'écoute des deux cd même si le second est un peu court. De belles chansons bien écrites, certaines avec des samples, et la voix toujours aussi surprenante de notre diva.
Pourtant, à l'écoute, alors que Stripped avait des tripes, était tantôt vulgaire, tantôt sublime, ce dernier opus est peu être trop léché, avec une voix qui se ressemble d'une chanson à une autre, avec un seul grain de folie "Enter the circus" où la chanteuse n'intervient pas.
Malgré ce que prétend son site, la sensibilité ne s'y retrouve pas.
Alors un bel album qui nous transporte à une autre époque, modernisée, "un retour aux sources", mais à trop vouloir être perfectionniste, et même si "Still dirrty" se veut une suite du fameux "dirty", il nous manque un peu de ce qu'on lui reprochait auparavant : du trash.