La poudre d'escampette : elle l'entraîne sur Paris, une fuite momentanée, l'envie de respirer cet air vicié qui leur manque, de retrouver une agitation non ressentie dans cette ville endormie.
Depuis hier, leur amitié naissante s'emballe. Comme un bouillon de culture, une éprouvette, la ville qui leur procure travail et solitude a fait germer en accéléré, leur envie de mieux se connaître et de partager une intimité quotidienne.
Comme de vieux amis, la route est faite de grandes discussions, de projets, de silences.
Ils étaient pourtant voisins, écarté par ce métro aérien et arrondissement.
Il visite son appartement qui pourrait être le sien tellement il ressemble à ses envies, appartement dont il connaissait les plans pour s'y être intéressé six ans plus tôt. Encore un hasard commun.
Et se retrouvent ensuite dans ce petit restaurant japonais, face à face, comme hier. Le lieu et la ville diffèrent. Bon, ça ne vaut pas son japonais du Marais mais l'accueil est discret et le service rapide.
Ils sont aussi différents car maintenant, chez eux, dans leur quartier, dans leur environnement comme des animaux qui ont échappé à la captivité.
Ils se quittent jusqu'à lundi.
Il repart demain aux aurores sur Orléans.
C'était mercredi soir, chez Toriyoshi 71 rue de Rochechouart - Paris 9